Le littoral de Chlef : De multiples atouts naturels en quête de valorisation

04/10/2022 mis à jour: 12:07
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Une vue sur la baie de Ténès

La wilaya de Chlef, située à mi-chemin entre Alger et Oran, et qui s’étend sur une superficie de plus de 5000 km2, recèle d’énormes atouts  naturels et économiques qui ne demandent qu’à êtres valorisés et exploités. Il existe par exemple quatre grands complexes industriels publics (une cimenterie de 4,2 millions de tonnes/an dont une partie destinée à l’exportation, des usines de plasturgie et de céramique, et une verrerie moderne), auxquels s’ajoutent des investissements privés réalisés dans les secteurs de l’agroalimentaire et médical.

Elle dispose en outre d’un littoral resté vierge sur  130 km de longueur, en plus de quatre ports de pêche. Malgré l’encombrement du réseau routier   et le déficit criant  en infrastructures d’accueil, le littoral de la wilaya  a drainé l’été dernier  plus d’estivants venant de la région et d’autres wilayas .Ces derniers sont beaucoup plus attirés par  la beauté du paysage naturel entre mer et forêt tout le long du rivage qui va de Decheria, à la limite avec Mostaganem jusqu’à Beni Haoua, à la frontière avec Tipaza.

Il y a aussi d’autres curiosités touristiques comme le phare niché au pied du mont Sidi Merouane , la cascade de Treghnia , l’ancienne ville de Ténès , plus connue sous le nom de Vieux-Ténès , La Pointe Rouge à Sidi Abderrahmane , le Mausolée Mama Binette à Beni Haoua et les plages de sable fin à El Guettar et Decheria.Cependant, les structures d’accueil pour visiteurs et estivants (hôtels, restaurants, etc.) font cruellement défaut. Et pour cause, le projet de réalisation de trois zones d’expansion touristique sur les côtes dont deux à Ain  Hamadi (El Marsa) et Mainis (Ténès) attend toujours son lancement. 

Pis encore, ce dernier semble être revenu à la case départ pour des raisons inconnues .Est-ce dû au choix des sites sur des terrains d’exploitations agricoles ? Toujours est-il que les investissements touristiques peinent à démarrer dans la région où les structures d’accueil pour visiteurs et estivants manquent terriblement. Pourtant, la ville de Ténès, grande agglomération du littoral, reste encore très en retard  dans ce domaine par rapport aux autres villes côtières du pays .Idem pour ce qui est des voies d’accès principales puisque le réseau routier est devenu quasiment inadapté à une ville considérée pourtant comme une porte d’entrée du littoral, et qui abrite aussi un port commercial en activité .Cette dernière a connu une urbanisation accélérée le long de la RN 11 vers l’ouest en direction de Mostaganem , où il n’ y a que très peu d’ investissements  qui ont été consacrés   au  tourisme ou  mis en service .On y trouve plutôt plus  de  constructions d’autres secteurs ( habitat, sante , jeunesse et sports, enseignement supérieur ,etc.) mais point de réalisations dans le domaine du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration et celui des loisirs .Cela est valable aussi dans le reste des localités côtières est et ouest de la région, ce qui ne permet pas leur adaptation structurelle  à une demande en mutation .

Cependant, selon des spécialistes, la valorisation et l’aménagement des zones côtières nécessitent une approche globale respectueuse de leur environnement et associant tous les secteurs et associations  concernés, avec l’objectif principal d’assurer un développement équilibré et durable de ces espaces à des fins socioéconomiques et touristiques. On n’en est pas encore là mais en attendant, il faudra supprimer les obstacles à la mobilité sur la principale voie reliant la ville de Chlef à celle de Ténès sur 53 km. Et comme la situation n’est guère reluisante dans ce domaine, l’unique projet de construction d’une liaison autoroutière entre le chef-lieu de wilaya à hauteur de l’autoroute est-ouest et le port commercial de Ténès est  à l’arrêt depuis plus de deux ans.   

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