La Cour constitutionnelle a indiqué que le nombre de suffrages exprimés lors du scrutin présidentiel anticipé du 7 septembre 2024 est de 11 226 065 sur un corps électoral de 24 351 551 électeurs.
La Cour constitutionnelle a annoncé, hier, les résultats définitifs de l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre. L’institution a proclamé, «après examen des recours» et «correction des erreurs matérielles», Abdelmadjid Tebboune président. Le chef de l’Etat sortant est réélu à la tête du pays pour un second mandat avec un score de 84,3% des suffrages exprimés.
Selon les résultats annoncés par Omar Belhadj, président de la Cour constitutionnelle, Abdelmadjid Tebboune a obtenu 7 976 291 voix, soit un taux de 84,3%, alors que la majorité absolue requise était de 4 730 715. Le vainqueur de l’élection est suivi par Abdelaali Hassani Cherif, candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui a recueilli 940 642 voix, soit 9,5% des suffrages exprimés. Vient en troisième position Youcef Aouchiche, candidat du Front des forces socialiste (FFS) avec 580 495 voix, soit un taux de 6,14%.
La Cour constitutionnelle a indiqué que le nombre de suffrages exprimés lors de ce scrutin présidentiel est de 11 226 065 sur un corps électoral de 24 351 551 électeurs. Tous les observateurs ont remarqué un écart important avec les chiffres annoncés le 8 septembre par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).
Cette dernière avait estimé le nombre de votants à 6 millions, alors que la Cour constitutionnelle l’évalue à plus de 11 millions. Le taux de participation à cette échéance a été également corrigé et est estimé par la Cour constitutionnelle à 46,10%. M. Belhadj a souligné que 11 226 065 électeurs en Algérie et à l’étranger ont voté, soit 5 595 869 voix en plus par rapport au chiffre annoncé par l’ANIE.
Le nombre de bulletins nuls, un chiffre qui n’a pas été donné par l’Autorité présidée par Mohamed Charfi, est, selon lui, de l’ordre de 1 764 637. Cela signifie que 9 461 428 bulletins étaient valides. Aussi, les scores des deux adversaires de Tebboune ont été révisés à la hausse, passant de 3,17% à 9,56% pour le candidat du MSP et de 2,16% à 6,14% pour le premier secrétaire du FFS.
Ces deux postulants à la magistrature suprême ont, rappelle-t-on, contesté les résultats préliminaires de cette présidentielle et ont déposé des recours devant la Cour constitutionnelle, remettant en cause la validité des résultats annoncés par l’ANIE, tout en exprimant des doutes quant à l’intégrité des résultats.
«Rectification et l’ajustement» du contenu
De leur avis, des «contradictions» sont apparues entre les procès-verbaux des délégués locaux et les chiffre révélés par l’ANIE. Ils avaient réclamé une enquête approfondie pour éclaircir ces zones d’ombre et ont demandé que des sanctions juridiques soient prises à l’encontre des responsables des altérations présumées.
A ce sujet, le président de Cour constitutionnelle a affirmé avoir accepté les recours des deux candidats dans la forme et dans le fond. Omar Belhadj a, dans son intervention, précisé que l’institution qu’il dirige a «corrigé les erreurs matérielle et a ajusté les chiffres», et ce, avant d’arrêter les résultats définitifs.
«La Cour a accordé la plus grande attention aux recours introduits par les deux candidats, conformément aux principes de la justice constitutionnelle», et ce, a-t-il ajouté, après avoir procédé à «l’examen», «la rectification et l’ajustement» du contenu de l’ensemble des documents électoraux parvenus des commissions électorales de wilaya et de la commission électorale de la communauté nationale établie à l’étranger.
Le président de la Cour constitutionnelle a rappelé à l’adresse de l’opinion publique que «dans le cadre de l’exercice de ses prérogatives constitutionnelles en tant qu’institution indépendante chargée d’assurer le respect de la Constitution, et compte tenu de l’importance de cette échéance nationale, la Cour constitutionnelle a veillé au strict respect des droits des candidats et des droits des électeurs, et à la préservation de la transparence, la validité et l’intégrité du processus électoral».
C’est sur la base de ces résultats que la Cour constitutionnelle a déclaré, confirme M. Belhadj, que le «Président sortant a obtenu la majorité absolue des suffrages et briguera donc un deuxième mandat». «Il entamera ses fonctions dès sa prestation de serment», a-t-il noté.
Concernant cette question, l’article 89 de la Constitution stipule que le président de la République «prête serment devant le peuple et en présence de toutes les hautes instances de la nation, dans la semaine qui suit son élection. Il entre en fonction aussitôt après sa prestation de serment».
Enfin, la Cour constitutionnelle fait savoir que «toutes ces informations et les décisions statuant sur les recours, seront publiées au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire».