Désigné pour officier l’un des sommets de cette CAN en Côte d’Ivoire de la deuxième journée de la phase de poules du groupe A, ayant opposé le pays organisateur, la Côte d’Ivoire, à la redoutable sélection du Nigeria. l’Algérien Ghorbal n’a pas failli à sa mission.
Pour départager les Eléphants des Super Eagles, il leur fallait comme juge à qui tout le monde obéit et accepte ses sentences : le Roi de la jungle. Car aux yeux des décideurs de la CAF, l’Algérien Mustapha Ghorbal était le mieux indiqué pour réussir la délicate mission de rendre justice avec beaucoup de subtilité, sans écorcher aucune susceptibilité. Ghorbal était bien préparé sur tous les plans et habitué à ce niveau de la haute compétition internationale.
Car, déjà lors de l’échauffement, Mustapha Ghorbal, entouré et soutenu par son équipe d’assistants, affichait de la joie, voire du plaisir qui confirme sa confiance en ses énormes capacités arbitrales fonctionnelles. Aucunement impressionné par un stade acquis à la cause de sa sélection locale (Côte d’Ivoire), et comme à sa bonne habitude, il siffle quand il le faut, et jamais de trop, ni intempestivement, se déplaçant avec élégance et délicatesse. Il était conforté par ses compatriotes Abbes Akram Zerhouni à sa droite, Lahlou Benbraham et Mokrane Gourari à partir de la VAR. La preuve, sur l’action objet de litige (55’ de jeu), ayant nécessité une révision sur l’écran sur le bord du terrain, il n’a pas trop tergiversé, ni trop cogité. Juste deux plans et échangé deux mots avec Benbraham pour revenir sur le terrain totalement convaincu de la juste sentence. Celle d’accorder le penalty indiscutable au Nigeria. Bras tendu à l’horizontale, avec une course sûre vers le point d’exécution.
C’était le moment culminant de toute cette partie jouée à fond et sans calcul entre deux ténors de l’Afrique du football. Un seul carton jaune au gardien nigérian pour perte de temps. Sans concession, Ghorbal a dirigé cette palpitante rencontre d’une main de maître, avec son sourire sincère et désarmant. Sa gestuelle conforte sa justesse décisionnelle. Sa proximité devant les actions chaudes et à forte intensité a dissuadé toute tentative de réciprocité.
Il intervenait énergiquement pour empêcher tout éventuel égarement. Sa juste et efficace direction a semé, entre les joueurs sur le terrain, la graine du fair-play ayant fleuri cet esprit de sportivité. En dirigeant cette confrontation de la plus belle des manières, Mustapha Ghorbal s’est fait plaisir et a procuré ou plutôt transmis ce beau reflet à tous les férus du sifflet. Avec autant de prestance et de compétence, il y aura très certainement renouvellement du bail de confiance.