L’arrivée de la nouvelle équipe fédérale et les déclarations de son président, à chacune de ses interventions, nous renseignent de sa parfaite connaissance du milieu footballistique et celui relatif à la sphère arbitrale, lesquelles se sont avérées décisives et fort révélatrices.
La preuve, au niveau de la place arbitrale, beaucoup d’inquiétude exprimée par des chuchotements et turbulences nées du diagnostic exact établi par le chairman de la plus haute institution footballistique du pays et ce, pour avoir touché en plein dans le mil des intérêts malsains inavoués car obscurs et surtout vils. Pour ce qui concerne la famille de l’arbitrage, il a mis le doigt sur le point névralgique que pour avoir de l’aura et de la bénédiction, il faut obéir au mécanisme du clanisme sous la couverture du clientélisme et du copinage, le tout accompli dans la discipline, en subissant la loi du silence.
Car pour certains qui veulent faire carrière dans ce milieu reptilien, autre que dans la transparence avec les réalités, aléas et autres exigences du terrain, la voie est vite indiquée par les intrus intronisés dans la configuration de managers qui rabattent pour leur parrain. Ce qui explique grandement et creuse le fossé de cette absence de l’égalité des chances entre les arbitres d’une même promotion, loin des aspects de la compétence. Il demeure vrai qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre d’années.
Mais pas à tous les coups, car si on «donne», pour ne pas dire choisir, beaucoup de matchs à une certaine catégorie d’arbitres privilégiés en leur affectant des «missionnaires» comme évaluateurs, on finit par faire croire à la communauté arbitrale, car à l’instar de toutes les corporations spécialisées, les arbitres se connaissent parfaitement, que c’est le terrain qui a tranché.
L’inégalité des chances entre arbitres réside également dans la manière d’«analyser» et de commenter leurs erreurs d’arbitrage, ainsi que les sanctions prononcées à leur encontre qui sont en réalité des «mises au repos» pour le faire oublier et se préparer, loin des yeux, à commettre d’autres missions de carnage de l’arbitrage. Voilà ce qui crée le sentiment d’injustice entre arbitres d’une même ville, de région, voire d’un même pays.
Quant au souci des arbitres et de toute le corps d’accompagnement (formateurs, instructeurs, évaluateurs, etc) c’est à quelle police d’assurance sont-ils soumis durant l’accomplissement de leurs missions où il y a des gros risques au regard des distances à parcourir. Nul n’ignore que certains arbitres, formateurs, évaluateurs, ont été victimes d’accidents de la circulation (durant l’aller ou au retour de la mission) et même à l’intérieur des stades avec des dommages (dégâts corporels et matériels) enregistrés sans que la procédure du dédommagement ne soit actionnée. D’abord étaient-ils assurés ?
Ensuite à quel seuil de dommage d’assurance ? L’intrigue réside dans la réplique d’un (ex) haut responsable administratif fédéral (!!??) qui a prôné l’austérité, pour manque d’argent, en ne souscrivant aucune police d’assurance aux arbitres Inter-ligues ?
Pour ce qui concerne le souci des finances, la démarche de ne pas payer les arbitres, au motif du manque d’argent dans les caisses de la FAF, a fait sauter de joie le milieu reptilien des intermédiaires et autres managers de régions des arbitres qui se sont frottés les mains de cette aubaine. Certains arbitres d’élite ont même demandé des prêts de certains dirigeants de clubs, lesquels ne demandaient pas tant en ayant à l’oreille cette rengaine.
Le mal est en nous et plus profond que l’on imagine. Notre arbitrage a été tué par la routine. Depuis quelques années, c’est le même panel de formateurs, d’instructeurs et d’évaluateurs.
C’est devenu une chasse gardée pour plusieurs raisons. En dépit des avancées de la technologie et du concours des «experts», ce sont les mêmes erreurs qui reviennent à chaque saison pour réciter sur notre sinistré arbitrage, la même oraison. Beaucoup de courage au nouveau président de la FAF et à son entourage !