Même si le terrain est bosselé et un climat défavorable, à la condition expresse que l’arbitre jouisse d’une vision correcte et sans correction (lentilles), ce dernier doit tout faire, en application saine des lois du jeu, pour ne pas léser une des deux équipes sur le terrain, particulièrement sur les duels en pleine surface de réparation.
Il y a des actions de jeu tellement claires et nettes qui ne nécessitent aucune analyse autre que celle de siffler la réparation (le penalty). Surtout si l’attaquant balle au pied file droit vers le but dans la surface de réparation et son «bourreau» derrière sont dans le champ de vision de l’arbitre sans aucune interférence ou empêchement.
Car en fait, l’arbitre n’a pas une autre mission sur le terrain que de surveiller avec les yeux (à condition qu’ils soient indemnes de toute pathologie) comme le «lait sur le feu» les infiltrations balle au pied des attaquants, surtout si l’attaquant prend le dessus sur son vis-à-vis par un dribble et se retrouve seul devant le gardien de but.
C’est justement là où l’arbitre soudanais a failli lors de la confrontation ayant opposé la Tanzanie à l’Algérie dans le cadre des éliminatoires pour la prochaine CAN Côte d’Ivoire 2023. En effet, sur l’action de Sofiane Bendebka (fauché par le défenseur alors qu’il venait de le dribbler) et celle de Rami Bensebaini juste avant l’ouverture du score par le même joueur, et après avoir eu une passe lumineuse de son coéquipier pour se retrouver en avance sur le défenseur, ce dernier le pousse dans le dos d’une manière nette main tendue et sans équivoque. L’action était claire et il n’y avait aucune gêne pour l’arbitre dans le genre effet d’optique pour lui trouver des circonstances atténuantes.
Il est vrai que dans certains pays d’Afrique, les visites chez un spécialiste ophtalmologiste appartenant au secteur public pour les arbitres candidats au badge suprême se passent dans l’opacité la plus totale et où la complaisance se taille la part du lion pour certains privilégiés ayant une carence oculaire.
Il faut tout de même signaler que l’arbitre soudanais a changé de manière d’officier en deuxième mi-temps en corrigeant sa trajectoire de direction en sifflant juste pour les deux sélections, certainement après une discussion entre collègues lors de la pause citron où des remarques sur sa qualité d’arbitrage ont été sûrement tenues pour lui permettre de se ressaisir (ne pas comprendre se racheter) pour arbitrer loyalement le reste du temps restant à jouer. Pour revenir aux faits saillants dudit match, les deux buts des Verts ne souffrent d’aucune réserve, ni les avertissements brandis.
En attendant la VAR…