Sur la pelouse grasse au point de devenir lourde et glissante du stade Hazza Bin Zayed d’Al Aïn à Abou Dhabi, l’arbitre émirati Yahia Mohammed Ali Hassane El-Mulla — aidé par ses compatriotes sur le terrain et même à partir de la VAR pour le Clasico de l’Afrique du Nord ayant opposé l’Egypte à l’Algérie pour une joute de préparation à caractère amical — a prôné une démarche arbitrale préventive sous une trame autoritaire.
Au vu des péripéties et autres faits saillants ayant entouré cette chaude empoignade, pourtant «amicale», l’issue du match lui a finalement donné raison.
En effet, dès l’entame de la partie, les joueurs des deux sélections sur le terrain et même leurs drivers à partir des surfaces techniques étaient tout excités au point de commettre beaucoup de fautes technico-tactiques et d’user également d’un comportement antisportif en raison de l’engagement, de la nervosité et de contestation des décisions arbitrales ayant conduit à cette perte de concentration utile dans les moments difficiles. Une forte tension et beaucoup d’émotion plombaient sur le terrain.
L’illustration de l’excès d’engagement physique fut ostensiblement notée et opportunément sanctionnée sur l’action du défenseur égyptien Mohamed Hany à la 26’ de jeu qui a usé d’un pied levé au niveau de la tête en course directe sur l’adversaire assimilé à du jeu brutal sur le joueur Ahmed Touba qui a failli le blesser grièvement à la tête. L’arbitre n’a aucunement fait preuve d’hésitation en brandissant le carton rouge avec fermeté. Ceux en charge de la VAR avaient même invité le referee à venir confirmer cette (juste) sentence devant l’écran. A la 33’, le premier hors-jeu de la partie sifflé fut contre l’attaque algérienne (Said Benrahma).
Cinq autres avertissements furent brandis très justement dont un pour simulation de Youssef Atal. Les deux buts furent marqués de la tête - aussi bien celui de l’Egypte par Fathy Hamdi (62’) que celui de Islam Slimani (90’+3’) - ne souffrent d’aucune réserve. Chaibi a également marqué un but de la tête mais annulé pour position de hors-jeu évident. Tout comme il y avait un toucher de la main en mouvement commis dans la défense égyptienne par un défenseur que l’arbitre n’a pas vu et que même la VAR n’a pas jugé nécessaire d’attirer l’attention de ce dernier.
Le temps additionnel rajouté en première mi-temps (5 minutes) et en seconde période (10 minutes) était justifié, au vu des multiples arrêts de jeu et des remplacements opérés. L’arbitre pouvait-il laisser jouer et favoriser l’enchaînement, alors que l’engagement physique avec beaucoup de fautes commises étaient évidentes ?
Un constat concernant l’attitude de nos joueurs : une fois en retard au tableau d’affichage, ils perdent leur self-control, confondent entre vitesse et précipitation, agissent avec énervement et abusent de contestations que ce soit avec des gestes ou de paroles, au point de croire qu’on jouait contre l’arbitrage. Vite des remèdes, avant les grands rendez-vous à venir pour de meilleurs présages !