Après plus d’un mois de suspension, le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) annonce la reconduction de son mouvement de grève hebdomadaire.
Dans un communiqué rendu public, hier, le bureau national du Cnapeste revient à la charge quant à sa plateforme de revendications. «En raison de la non-amélioration de la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur et des retombées de la nouvelle loi de finances, qui annonce une levée des subventions publiques, sur le pouvoir d’achat, le bureau national du Cnapeste annonce le retour de la grève hebdomadaire cyclique de deux jours», annonce ce syndicat dans son communiqué.
Le Cnapeste rappelle les principaux facteurs derrière la dégradation de la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur, insistant sur l’obligation de satisfaire toutes les revendications et appelant ses adhérents à continuer dans leur militantisme, en se mobilisant pour réussir cette grève hebdomadaire et aussi le boycott administratif des travaux de fin du premier trimestre.
Ce syndicat ne cache pas sa colère quant au flou qui entoure la décision de révision à la hausse du point indiciaire, annoncée l’année passée. La non-application effective du protocole sanitaire et la détérioration des conditions de travail suite à la propagation de la Covid-19 en milieu scolaire sont également des ingrédients qui alimentent la colère des travailleurs du secteur.
Le Cnapeste revient sur les multiples revendications citées dans les différents documents similaires précédents. Il s’agit en premier lieu de la protection du pouvoir d’achat par une revalorisation salariale et l’application urgente du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014, avec effet rétroactif. Il pointe du doigt le ministère de l’Education nationale et l’appelle à respecter le contenu du PV de leur réunion bilatérale, notamment en ce qui concerne l’ouverture de postes budgétaires pour la promotion des enseignants en enseignant principal et enseignant formateur.
Parmi les revendications, il y a également la revalorisation de la prime d’indemnisation du Sud et des Hauts Plateaux qui continue d’être calculée sur le salaire de base datant de 1989.
Le Cnapeste appelle à régler les problèmes de logement, des œuvres sociales et de la médecine de travail. Autre revendication : la révision du système de recrutement. Le Cnapeste exige le recrutement d’enseignants diplômés des écoles normales supérieures (ENS) et l’adoption de concours sur la base du certificat conformément au décret exécutif n°12-194, qui valorise l’expérience et la longévité des enseignants contractants.
Ceci sans compter les grands dossiers ouverts depuis plusieurs années, à savoir le droit à la retraite sans condition d’âge, la protection des libertés syndicales et la médecine de travail.