À la demande des peuples aborigènes, le gouvernement travailliste avait porté l'initiative de créer une entité consultative, mais celle-ci a été largement rejetée par les électeurs. Cette campagne âpre a révélé que l'Australie n'a pas encore résolu les tensions de son passé colonial.
En moins de 90 minutes après la fermeture des premiers bureaux de vote sur la côte est australienne, l'échec du référendum a été confirmé. Cet échec, impensable il y a seulement un an, s'oppose aux sondages qui montraient un soutien populaire dépassant les 70 % en faveur de la création d'une "Voix aborigène". Cette proposition avait été formulée par plus de 250 leaders indigènes dans la Déclaration d'Uluru en 2017 et avait été placée au cœur du mandat du premier ministre travailliste, Anthony Albanese. Pourtant, l'objectif était modeste, car cette "Voix aborigène" aurait simplement été un organe consultatif sans aucun pouvoir décisionnel, travaillant en collaboration avec le gouvernement et le Parlement.