Ancien investissement du groupe Mazouz, la raffinerie de sucre réalisée à la zone industrielle de Larbatache est désormais propriété de l’Etat.
Faisant partie des biens saisis par la justice aux hommes d’affaires proches du clan Bouteflika, cette importante usine dont le coût de réalisation est estimé à 24 milliards de dinars devra être mise en service avant la fin de l’année en cours.
Cédé au groupe public Madar Holding, elle est dotée d’équipements de pointe et sa capacité prévisionnelle de production est de 2000 tonnes/jour. Il y a quelques jours, une commission matérielle s’est rendue sur place pour lever toutes les entraves et permettre la mise en service de la raffinerie dans les délais.
La visite s’est terminée par une réunion au siège de la wilaya et des instructions ont été données pour accélérer le raccordement de l’usine au réseau d’AEP, de téléphonie, de gaz et d’électricité. Implanté sur une assiette de 14 ha, ce projet vital permettra la création de 1200 emplois, dont 550 emplois directs et 650 autres indirects, a-t-on appris.
En janvier dernier, l’ex-ministre de l’Industrie a indiqué, à l’issue d’une visite d’inspection dans la zone industrielle, que «le parachèvement de cette raffinerie s’inscrit dans le cadre de la consécration de la sécurité alimentaire nationale». L’entame du processus de production permettra, selon lui, à l’Algérie de garantir son autosuffisance en sucre, avant de procéder à l’exportation du surplus de production.
L’avantage réside aussi dans le fait que même la matière première sera produite localement grâce à l’expérimentation de la culture de betterave sucrière par le groupe Madar dans le sud du pays.
A noter enfin que la zone industrielle de Larbatache, d’une superficie de 137ha, devra abriter plus de 160 projets d’investissement dont une trentaine est en cours de réalisation tandis que d’autres sont en phase de démarrage.