L’après-Covid-19 a eu un impact positif sur les mosquées de la wilaya de Souk Ahras où plusieurs activités religieuses ont redonné à ces lieux de culte leur ambiance coutumière en pareille saison, notamment durant le mois de Ramadhan.
Veillées religieuses, rendez-vous didactiques, concours pour les meilleurs récitants du Coran, des opérations de solidarité et d’autres activités qui ont mis sous les feux de la rampe la direction des affaires religieuses et des wakfs. Bakhti Sahouane, le premier responsable du secteur a déclaré ceci : «Nous avons effectivement marqué un retour significatif en matière d’activités religieuses, culturelles et cultuelles qui ont permis aux fidèles de renouer avec ce climat de piété, d’apprentissage religieux et de solidarité.
Le mois de Ramadhan a connu une intensification de ces activités que nous comptons perpétuer le long de l’année. Il s’agit, d’abord, de plusieurs leçons sur les préceptes de l’Islam et autres conférences scientifiques à l’instar de celle animée par un professeur en médecine concernant les effets du jeûne sur la santé et le programme diététique à adopter. Les meilleurs muezzins et apprenants du coran et du hadith ont été primés à l’occasion du mois de Ramadhan».
En matière d’actions de solidarité, il a rappelé l’organisation d’une opération de don de sang, l’ouverture de trois restaurants pour voyageurs et des dons de couffins de Ramadhan pour les nécessiteux. Ces activités ont impliqué, pour la première fois à Souk Ahras, les directions de la jeunesse et des sports, de la culture, de l’éducation, de l’action sociale, de la formation professionnelle, de la santé en plus des scouts musulmans.
C’est là où la direction concernée a réussi son pari de structure rassembleuse. Un rôle sur lequel tout le monde doit tabler aux fins de redonner à la mosquée son impact social et sa portée sociétale.
Des collectes de fonds soumis à autorisation
Questionné par le journal au sujet de quelques autres défis auxquels est confrontée la direction par ces temps d’interprétations tous azimuts et d’apparitions dans d’autres pays de quelques courants religieux à portées antagonistes, le même directeur de wilaya, précisera: «L’Algérie a d’éminents théologiens qui sont sollicités par tous les pays musulmans et je peux vous confirmer que l’Islam avec toutes ses ramifications explicatives scientifiques trouve dans notre pays toute la compréhension dans le cadre des lois de la République. Ceci dit, c’est dans cette terre où la nation algérienne a su maintenir, à travers des siècles, ses choix fondamentaux par rapport aux autres interprétations que nous respectons, mais qui ne sont pas forcément valables pour nous-mêmes».
Concernant la gestion locale des mosquées, le même responsable répondra sans tabous tout en référant aux textes légaux qui régissent le département auquel il appartient.
Il lèvera le voile sur plusieurs questions notamment les opérations de collecte d’argent menées dans l’informel. «Toute collecte de fonds, quel que soit son but doit faire l’objet, au préalable, d’une autorisation officielle faute de quoi son ou ses auteurs serait (aient) pris sous l’étau de l’illégal. Nous devons, toutefois, établir une nuance entre collecte d’argent et aide matérielle des bienfaiteurs qui viendraient renforcer ces lieux de culte par un don de livres, de chauffage ou autre équipement pour le bien-être des fidèles. Et là aussi tout doit être répertorié comme bien de la mosquée», a-t-il indiqué.
A une autre question d’El Watan relative à l’installation de quelques blocs en béton sur la voie publique par les gestionnaires d’une mosquée du centre-ville, un phénomène qui ne sied guère à ce lieu référentiel en matière de civisme et d’urbanité, le directeur dira encore: «La direction est responsable de la gestion interne des mosquées et la gestion de la voie publique est du ressort des pouvoirs publics. Nonobstant dans le cas où l’APC ou la daira, entre autres, constatent des actes attentatoires à la fluidité de la circulation ou au stationnement des véhicules, ses instructions seront textuellement appliquées».
Une direction qui vient d’étoffer son dossier de bonne santé par un sens aigu de la communication que les deux autres confrères participants à cette entrevue ont tenu à faire valoir tout comme notre journal.