Le secrétaire général du FLN, Abdelkrim Benmbarek, considère qu’un nouveau mandat présidentiel constitue «la revendication de son parti et la demande des citoyens aux quatre coins de l’Algérie».
Le cercle des partisans d’un deuxième mandat pour Abdelmadjid Tebboune s’élargit de plus en plus. Après le mouvement El Bina dirigé par Abdelkader Bengrina, et le Rassemblement national démocratique (RND), présidé par Mustapha Yahi, c’est au tour du Front de libération nationale (FLN) de mettre fin au suspense entretenu au sujet de l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain.
Les membres du comité central de l’ex-parti unique, réunis jeudi dernier en session ordinaire, la troisième du genre depuis le 11e congrès, ont appelé le président de la République à briguer un second mandat de suite. Pourquoi une telle option alors que le Président en exercice n’a pas encore annoncé son intention de rempiler pour un second mandat ?
Le premier responsable du FLN, Abdelkrim Benmbarek, a justifié ce choix «par les résultats positifs obtenus et des indicateurs forts et motivants à plus d’un niveau et dans divers domaines». Dans la résolution finale ayant sanctionné la réunion du comité central, haute instance du parti, le FLN rappelle que leur soutien à Tebboune dépasse «le sens d’allégeance».
Il est, selon eux, de leur devoir de défendre les réalisations du Président. «Nous sommes un partenaire du gouvernement et nous sommes la première force politique. De surcroît, notre choix s’impose de lui-même au regard de son bilan que nul ne peut ignorer», lit-on dans le document et d’où, explique-t-il, l’appel lancé au président Tebboune pour la poursuite. «Parachever le processus de réformes».
«Le FLN, fidèle à ses principes et avec conviction, exhorte le président de la République à briguer un second mandat, et ce, en reconnaissance du mérite et de la sagesse de ses choix et aussi pour parachever le processus de réformes, d’édification et de développement.» Le leader du vieux Front espère que le Pprésident sortant répondra positivement à leur appel.
Il considère qu’un nouveau mandat présidentiel constitue «la revendication de son parti et la demande des citoyens au quatre coins de l’Algérie. Un peuple qui souhaite réaliser ses aspirations légitimes à un Etat fort, sûr, prospère et développé et aussi pour consolider la stabilité et poursuivre la marche».
Pour Abdelkrim Benmbarek, leur appel est «sincère» et représente «un gage de loyauté» envers le chef de l’Etat. Dans le détail, le comité central affirme que l’Algérie «a réussi, grâce aux choix rationnels de Tebboune, à retrouver sa stabilité dans un contexte régional et international de plus en plus complexe et alambiqué». Un succès qui, d’après Benmabrek, «mérite d’être valorisé et consolidé». Le secrétaire général du Front de libération nationale a également appelé à la «mobilisation des forces pour que l’élection présidentielle soit une célébration de la démocratie».
«Renforcer le front intérieur»
Il a, par ailleurs, rappelé l’alliance politique, récemment conclue avec des formations politiques, le RND, le Front el Moustakbal et le mouvement el Binaa qui, peu après, avait gelé son adhésion, qui partagent avec le FLN «des dénominateurs communs et des objectifs clairs visant à parvenir à un consensus national pour renforcer le front intérieur du pays.
Ainsi la scène politique s’anime et des partis politiques, des représentants du monde sportif et de la société civile jouent des coudes pour annoncer leur soutien à Tebboune. Avec son appel, le FLN emboîte le pas au mouvement El Bina qui a lancé, il y a quelques jours, avec d’autres partis un appel au président de la République à briguer un second mandat.
En effet, dix formations politiques ont pris part, le 4 juin dernier, au siège d’El Binaa, à une conférence portant le titre de «forces politiques nationales pour la réussite de l’élection présidentielle», ont exprimé leur soutien pour un deuxième mandat de Abdelmadjid Tebboune.
Etaient présents, en plus bien entendu de Bengrina, Tahar Benbaibèche, président du parti El Fadjr El Djadid, Djamel Benabdeslam, du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), Abderrahmane Salah, de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), Kamel Bensalem, du Parti du renouveau algérien (PRA), Ahmed Laâroussi Rouibat, d’El-Wassit Essiyassi, Ali Amara, du Parti algérien vert pour le développement (PAVD) ainsi que les présidents du Mouvement de l’entente nationale (MEN), d’El Karama, du Parti de la liberté et de la Justice (PLJ) et du Forum de l’élite et des compétences nationales.
«Les partis politiques, réunis à cette conférence, après avoir évalué les réalisations et acquis au cours de ce mandat présidentiel, ont conclu que le chef de l’Etat a honoré ses engagements, et ce, malgré les défis de la pandémie de Covid19 et des fluctuations des prix du marché mondial» et un autre mandat de suite permettra, à leur avis, de donner suffisamment de temps à Tebboune pour mettre «en œuvre d’autres objectifs et ambitions légitimes qui conduisent à l’achèvement de l’édifice national».
De leur côté, le RND et le Front El Moustakbal ont fait part de leur soutien au président Tebboune. Selon nos sources, ces derniers vont «formaliser» leur soutien incessamment.