C’est un appel au ministre de l’Education nationale que le Syndicat des inspecteurs de l’éducation nationale (SIEN) lance. D’abord il profite de l’engagement de Mohamed Seghir Saâdaoui, qui a fait part, le week-end dernier, de la mise en place d’un programme périodique de contacts avec les syndicats pour solliciter son intérêt.
Le nouveau ministre a en effet convié 29 syndicats à une réunion «protocolaire». C’est dans ce contexte que les inspecteurs veulent attirer l’attention de la tutelle sur leurs revendications. Le syndicat dit être victime de «marginalisation». Il demande, dans son communiqué sanctionnant les travaux du conseil national ordinaire tenu le 30 novembre à Sétif, «d’accélérer» la promulgation du «statut particulier des travailleurs de l’éducation» et de porter un intérêt particulier à cette catégorie de travailleurs, «colonne vertébrale de tout le système éducatif».
Les inspecteurs exigent le retour au système de formation. Le SIEN conteste l’«absence d’interactivité» avec l’Inspection générale au ministère. Des «transferts abusifs» sont opérés, se désole le syndicat. Le syndicat est «critique» envers certaines directions d’éducation (DE) qui constituent «un obstacle» pour l’accomplissement des missions des inspecteurs.
Conditions d’hébergement
Ces derniers affirment ne pas être reçus dans certaines DE en plus de «ne pas être convenablement pris en charge». Les protestataires veulent avoir un espace à eux sur la plateforme numérique de l’éducation, à l’instar de leurs confrères enseignants et directeurs. Ils veulent également se mettre à la politique «zéro papier».
Le syndicat proteste contre le «retard» enregistré dans le versement des indemnités financières dans certaines wilayas avec «toute la complexité de la situation après la promulgation de décret exécutif 24-79 (fixant le montant et les conditions d’attribution des indemnités compensatrices des frais engagés par les fonctionnaires et les agents en mission commandée à l’intérieur du territoire national, ndlr]».
Tout en alertant contre la «baisse spectaculaire de pouvoir d’achat», l’organisation exige des «solutions» à des situations précises. Elle veut ainsi trouver définitivement une option qui permet à leurs adhérents d’accomplir leurs missions en toute flexibilité et de les «séparer» avec les services des directions d’éducation.
Pour ce faire, c’est le ministère de tutelle, cite le communiqué, qui doit trouver des mécanismes avec le département des Finances. Le syndicat soulève le problème des résidences et internats pour ce corps dans les zones enclavées et surtout «l’amélioration des conditions d’accueil» dans les centres d’hébergement actuels. Le SIEN propose d’instaurer une indemnité d’hébergement dans les wilayas qui n’en disposent pas.