Jamais le sionisme n’a montré un visage aussi hideux, aussi inhumain, aussi cruel. Avec les bombardements de Ghaza, qui entrent dans leur 11e mois, le monde entier a constaté de visu la monstruosité des dirigeants israéliens, principalement Yoav Gallant et Benyamin Netanyahu, avec en plus chez ces derniers le mensonge érigé en politique gouvernementale.
Les milliers d’Israéliens qui manifestent chaque semaine pour demander à leur gouvernement de négocier avec le Hamas pour obtenir la libération des otages, faits prisonniers le 7 octobre, savent qu’ils ont affaire à un Premier ministre qui agit en fonction de ses intérêts personnels et ils le proclament haut et fort.
Ils savent que ce dernier tergiverse parce qu’il perdra son poste après un éventuel accord et se trouvera en prison pour des malversations financières. Sa femme devrait le suivre. Lorsqu’il a accepté la reprise des négociations au Qatar avec des représentants américains, qataris et égyptiens, c’était surtout pour bloquer toute évolution vers une solution.
Le Hamas n’a pas fait le déplacement, mais a joué le jeu, annonçant son acceptation des propositions faites par Biden qui prévoyait, dans une première phase, «une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplée de Ghaza et de la libération des otages, dans sa deuxième phase, notamment, un retrait total des Israéliens de Ghaza».
C’était méconnaître Netanyahu et ses représentants. Ils ont totalement dénaturé le plan Biden en s’opposant, par exemple, au retrait de leur armée de Ghaza et en introduisant de nouvelles conditions pour la libération des prisonniers palestiniens.
Le Hamas avait raison de ne pas avoir participé à la réunion de Doha. Il savait pertinemment que les Israéliens allaient faire des propositions qui remettront tout en cause et provoqueraient de ce fait l’échec des négociations. Il n’y a que les Américains qui ont fait semblant d’y croire.
Joe Biden a commencé par dire qu’ils étaient très proches d’un accord. Son secrétaire d’Etat, Anthony Bliken, disait que ce sont les négociations de la dernière chance et a appelé les deux parties, Hamas et Israël, à faire preuve de responsabilité.
A aucun moment ils n’ont désigné les possibles responsables de l’échec. Heureusement que l’opinion publique internationale, les pays, amis ou pas d’Israël, connaissait à l’avance le coupable. La Maison-Blanche n’a même pas respecté les manifestations des Américains, particulièrement les étudiants en faveur de la justice pour le peuple palestinien.
A l’ouverture de la convention du Parti démocrate, cette semaine à Chicago, et destiné à confirmer la candidature de Kamala Harris, pour la présidentielle de novembre prochain, des milliers de manifestants américains ont campé sur les lieux pour dénoncer le génocide perpétré par l’armée israélienne et exprimer leur soutien au droit des Palestiniens à avoir leur propre Etat.
C’est malheureusement cette même période qu’a choisie l’administration américaine pour annoncer l’octroi d’une nouvelle aide militaire de 20 milliards de dollars à Israël. Une responsable d’un journal israélien a prétendu avec cynisme, à une chaîne TV française, que tout cet argent contribuera à relancer l’industrie militaire américaine et à faire reculer le chômage aux Etats-Unis ! Pendant qu’on parlait de paix, de négociations à Doha, l’armée israélienne a choisi ce moment précis pour introduire une nouvelle forme d’horreur dans la guerre contre les civils à Ghaza.
Leurs missiles téléguidés ciblent désormais depuis plusieurs jours que les familles nombreuses palestiniennes. Après avoir ciblé les hôpitaux et les écoles, Tel-Aviv tue désormais des familles entières, ce qui prouve une volonté d’exterminer les Palestiniens.
L’armée «la plus morale du monde», comme disait Bernard-Henry Lévy, n’éprouve ni remords, ni regrets devant le spectacle d’enfants déchiquetés et ramassés morceaux par morceaux pour leur donner un semblant de sépulture. C’est ça Israël qu’admire Biden et pour lequel il a déclaré qu’il l’aurait créé s’il n’existe pas. Logique avec lui-même, il est prêt à faire la guerre à la planète entière pour protéger Israël.
Un haut responsable américain a déclaré que l’Iran subirait une réaction «cataclysmique», si l’idée lui prenait de s’attaquer à Israël. Un pays averti en vaut deux. L’Amérique est en train de perdre de son âme avec son soutien aveugle et inconditionnel à Israël. Voir ses propres armes tuer des femmes et des enfants à Ghaza ne le choque plus.