L’ambassadeur d’Algérie à Paris reprend ses fonctions

06/01/2022 mis à jour: 03:48
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L’ambassadeur d’Algérie à Paris, Mohamed Antar Daoud, reprendra, dès aujourd’hui, ses fonctions dans la capitale française, trois mois après la crise diplomatique aiguë entre les deux pays. C’est ce qu’a annoncé, hier, la présidence de la République dans un communiqué rendu public.

«Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu mercredi l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, qui reprendra ses fonctions à Paris à partir de ce jeudi 6 janvier 2022», indique la même source. Est-ce la fin de la brouille entre Alger et Paris ? Pour rappel, Mohamed Antar Daoud a été rappelé, au début du mois d’octobre dernier, en guise de protestation contre les propos du président français, Emmanuel Macron, sur le régime algérien et la nation algérienne.

Le chef de l’Etat français, rappelons-le, avait qualifié, le 30 septembre dernier lors d’une rencontre informelle avec des étudiants issus de l’immigration, le «régime algérien de politico-militaire» qui «se nourrit de la rente mémorielle». Emmanuel Macron s’est même interrogé sur «l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française du pays, en juillet 1830».

Réagissant à ces «propos irresponsables», les autorités algériennes ont rappelé l’ambassadeur d’Algérie à Paris, avant d’interdire, le lendemain, le survol de l’espace aérien national aux avions militaires français participant à l’opération «Barkhane», au Mali.

Le président Tebboune avait également refusé d’honorer une invitation de son homologue français à participer à la conférence internationale sur la Libye, tenue à Paris le 12 novembre dernier. Mais il s’est fait représenté par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Dans une interview à un magazine allemand, quelques semaines auparavant, le chef de l’Etat avait affirmé qu’il «ne ferait pas le premier pas», pour dégeler les relations algéro-françaises.

Le 9 novembre dernier, le président français avait déclaré qu’il «regrettait les polémiques et les malentendus» avec l’Algérie. Depuis cette date, les autorités françaises ont entrepris des gestes de rapprochement avec Alger, ponctués par la visite surprise du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à Alger, le 8 décembre dernier. Il s’était entretenu avec son homologue, Ramtane Lamamra, avant d’être reçu par le président Abdelmadjid Tebboune.

«Je souhaite que nos deux pays reprennent ensemble la voie d’une relation apaisée», avait déclaré Jean-Yves Le Drian à sa sortie du siège de la Présidence, affirmant que la France et l’Algérie «devaient regarder vers l’avenir». «Nous souhaitons que le dialogue que nous relançons aujourd’hui (le 8 décembre, ndlr) puisse conduire à une reprise des échanges politiques entre nos deux gouvernements en 2022, au-delà des blessures du passé que nous devons regarder en face au regard des malentendus qu’il nous revient de dépasser», avait-il souligné. 

 

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