Le ministre des Finances, Laaziz Faid prend part au sommet des BRICS pour sa 15e session qui s’ouvre aujourd’hui à Johannesburg (Afrique du Sud).
Des chefs d’Etat et de gouvernement de 67 pays d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie et des Caraïbes, ainsi que des responsables d’organisations internationales et régionales sont attendus à ce sommet qui se tiendra jusqu’au 24 août.
Le ministre algérien participera au forum «BRICS Outreach Plus» en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebbboune. Le forum se tiendra le 24 août sous le thème : «Partenariats pour une croissance accélérée, développement durable et multilatéralisme inclusif».
«La participation de l’Algérie à ce forum traduit tout l’intérêt accordé par les autorités du pays à contribuer à la réflexion autour des questions liées à la reprise face aux crises multidimensionnelles, au renforcement d’un multilatéralisme juste et à la réforme de la gouvernance mondiale», souligne le ministère dans un communiqué rendu public à cet effet.
Les voies et moyens de renforcer la coopération des pays en développement pour assurer une reprise économique mondiale inclusive et un développement durable figurent parmi les principales thématiques qui seront abordées lors de ce sommet.
Ce qui témoigne, selon le ministère des Finances, «de l’importance d’une action solidaire pour un système économique mondial plus réactif et plus juste permettant de lutter contre les inégalités, d’accélérer la transition climatique et de renforcer les chances d’atteindre les objectifs du développement durable». M. Faid discutera par ailleurs avec des responsables de certains pays membres et non membres des BRICS de l’état et des perspectives de coopération avec l’Algérie.
Il sera sans nul doute question d’aborder dans ce cadre le dossier de l’adhésion de l’Algérie aux BRICS, puisque la demande officielle pour rejoindre la Banque des BRICS avec une contribution de 1,5 milliard de dollars a déjà été formulée.
L’Algérie ambitionne de faire partie d’un bloc qui produit un quart de la richesse mondiale et qui revendique un équilibre économique et politique mondial multipolaire, notamment au regard des Etats-Unis et de l’Union européenne.
Plusieurs pays ont également demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt pour rejoindre le groupe, parmi lesquels l’Iran, l’Argentine, le Bangladesh ou l’Arabie Saoudite. A travers cet éventuel élargissement, les Brics cherchent à étendre leur influence.
Le pays qui accueille le sommet ne s’oppose pas d’ailleurs à cette ouverture. «L’Afrique du Sud soutient l’élargissement de la composition des Brics» à des pays «qui partagent le désir commun d’avoir un ordre mondial plus équilibré», a souligné le président sud-africain.
Cyril Ramaphosa a déclaré le 20 août que «l’Afrique du Sud ne se laissera pas entraîner dans une compétition entre puissances mondiales». «Notre pays s’est engagé dans une politique de non-alignement», a rappelé le chef d’Etat lors d’une allocution adressée à la nation transmise en direct à la télévision. «Nous avons résisté aux pressions visant à nous aligner sur l’une ou l’autre des puissances mondiales ou sur des blocs influents de nations», a-t-il insisté.