L’Algérie : En Coupe d’Afrique des nations - Alger 1990 17e édition Antar Osmani : A Alger, on devait remporter le 1er titre continental !

18/01/2024 mis à jour: 09:53
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L’Algérie se devait de réussir l’organisation et surtout remporter le cher trophée continental pour la première fois de son histoire. Toute la nation était mobilisée pour le faire. Il fallait être fin prêt pour le jour J. A l’époque, la compétition regroupait huit nations.

La capitale Alger et la ville coquette de Annaba furent retenues pour abriter les compétitions pour les nations africaines qualifiées pour la phase finale. Les stades olympiques du 5 Juillet et celui du 19 Mars de Annaba, pour leur capacité, devaient offrir les meilleurs commodités.

Au vu de la situation particulière qui sévissait dans la région, les pouvoirs publics avaient pris leurs dispositions sur tous les plans pour faire de l’édition d’Alger une grande réussite. A l’unanimité des responsables de la CAF, des participants et autres journalistes venus de par le monde couvrir le plus important rendez-vous du football africain à l‘échelle continentale, avaient fait l’éloge de l’édition d’Alger.

Pour Antar Osmani, le gardien de l’Equipe nationale et de l’Entente de Sétif, lui qui faisait déjà partie de la cuvée internationale sous le regretté Kamel Lemoui.

Après le nul obtenu face à l’Egypte à Constantine dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 1990 en Italie, il se rappelle de la conjoncture ayant amené les responsables fédéraux de l’époque, le regretté Omar Kezzal, à faire appel au Cheikh Abdelhamid Kermali pour prendre en charge les destinées de l’Equipe nationale au match retour au Caire.

Et depuis, c’était lui en compagnie de son staff technique composé du regretté Noureddine Saadi, d’Ali Fergani et comme entraineur des gardiens de but, le regretté Mourad Abdelouahab. «On est entrés en stage à l’hôtel du 5 Juillet durant un mois. Kermali avait reconduit certains anciens sous Lemoui et fait appel à beaucoup de joueurs du championnat national. Il y avait même des professionnels.

Dans les bois, il y avait El Hadi Larbi, Kamel Kadri et moi-même. En défense, outre Fodil Megharia, Rachid Adghigh, Kamel Hadjaz et le rappel d’Abdelhakim Serrar et Tarek Lazizi, il y avait également Benhalima, Bounaas, Manaa.

Au milieu, Moussa Saib, Djamel Amani et Si Tahar Cherif El Ouazzani Pour le compartiment offensif où brillaient de mille feux Madjer, Menad et Cherif Oudjani aux côtés du jeune lutin Mohamed Rahem ainsi que Hamid Rahmouni.

Il y avait une bonne et saine ambiance parmi le groupe. De temps à autre, on recevait la visite des responsables politiques de l’époque, Mouloud Hamrouche alors Premier ministre, et Boudjemâa ex- ministre de la Jeunesse et des Sports pour nous motiver à honorer le pays et être à la hauteur de l’histoire du football algérien.

Feu Kermali ne cessait de nous faire la morale en nous rappelant la fabuleuse histoire de la glorieuse équipe du FLN et ses grands défis réalisés avec la réussite connue. C’était pour nous mettre dans cette lignée de fidélité et de consentir les sacrifices nécessaires pour faire honneur à leur mémoire et être dignes de leur réputation.

Chaque membre du staff apportait sa touche au groupe de manière à nous mobiliser autour du même objectif. Celui de tout faire pour gagner le trophée, l’offrir au peuple algérien et lui permettre de vivre quelques jours dans la joie et la liesse populaire.

Quant au staff technique, chacun d’eux essayait tant bien que mal d’évacuer la pression qui pesait sur nos épaules, à quelques jours du grand rendez-vous. La composante des joueurs avait également sa pluralité et sa diversité. L’expérience savamment bien associée à la fougue de la jeunesse. Rabah Madjer, au sommet de son art, donnait à tout le groupe des conseils pour bien défendre le football algérien».

Pour rappel, lors des matchs de préparation, du tournoi joué au Sénégal et ceux à caractère amical, les Verts n’avaient réalisé que des scores nuls. Il n’y avait pas le moindre but marqué. Osmani évoque : «C’est vrai et à chaque fin de match avec ses conclusions tirées fort subtilement, Cheikh Kermali nous disait qu’on réserve les buts pour la CAN, car en réalité, l’histoire ne retient que les résultats des matchs officiels».

Comme toujours, Cheikh Kermali avait raison. Et d’enchaîner : «Dès l’entame de la compétition officielle, et lors du match inaugural face au Nigeria, cinq buts furent marqués. Le score historique de cinq à un est encore vivace dans les esprits. Ensuite le match face à la Côte d’Ivoire qui se termina sur le score sans appel de trois à zéro.

L’efficacité offensive a amené la confiance et la motivation. Le troisième match de la phase de la poule d’Alger face à l’Egypte s’était soldé par une victoire de deux buts à zéro. Au vu du nombre des nations participantes, il n’y avait pas de deuxième tour et des quarts de finale.

C’était directement les demi-finales. Le match face au Sénégal était très laborieux. On l’avait gagné par deux buts à un. Pour la grande finale, on retrouvait le Nigeria qu’on avait battu lors du premier match par cinq buts à un. Ce n’était pas facile du tout.

Le grand public présent ce jour-là avait procuré en nous plus de volonté de ne pas rater cette belle opportunité de jouer la finale devant ce merveilleux public. Le but marqué par Chérif Oudjani a suffi au bonheur de toute l’Algérie.

Voilà, d’une manière sommaire, comment s’est passée la CAN 90 organisée en Algérie, consacrant l’Algérie championne d’Afrique des nations pour la première fois avec la meilleure défense et Djamel Menad  meilleur attaquant du tournoi,  en s’adjugeant également le titre de la meilleure attaque. On avait tout raflé. 

 

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