L’exécutif va-t-il remporter la bataille de l’investissement tant attendu ? Près d’une année après son lancement, soit en novembre 2022, l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) vient de faire son bilan et tracer les perspectives de ses activités.
Le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, repris par l’APS, a annoncé que son agence s’apprête à lancer la «Bourse de partenariat». via sa plateforme numérique pour faciliter les contacts entre les investisseurs algériens et étrangers en vue de réaliser des projets conjoints. «Ambitieux, ce projet se veut un mécanisme permettant aux investisseurs locaux et étrangers de manifester leur intérêt pour des projets de partenariat», a-t-il déclaré.
Le lancement de ce service, a précisé Rekkache, devrait intervenir après la promulgation de la loi fixant les conditions et modalités d’octroi du foncier économique relevant du domaine privé de l’Etat et destiné à la réalisation de projets d’investissement.
Outre le lancement de la «Bourse de partenariat», un service permettant de consulter les offres de foncier économique et de soumettre des demandes via la plateforme de l’Agence sera également ouverte après la promulgation de la loi sur le foncier économique.
Saluant le rôle des Algériens de la diaspora en faveur de l’investissement en Algérie, notamment en établissant des projets de partenariat avec des étrangers ou en proposant des investisseurs étrangers à l’Agence, M. Rekkache a fait savoir que la moyenne des projets d’investissement enregistrés auprès de l’agence devrait atteindre 1000 projets/mois après la promulgation de la loi relative au foncier économique, contre 350 projets actuellement.
«Plusieurs grandes compagnies ont manifesté leur intérêt pour l’investissement en Algérie et attendent l’entrée en vigueur de la loi relative au foncier économique», a-t-il dit. Le DG de l’AAPI a fait le recensement des intentions d’investissement.
Entre novembre 2022 (lancement de l’activité de l’AAPI) et le 31 juillet 2023, le nombre de projets enregistrés au niveau des guichets uniques décentralisés et du guichet unique des grands projets et des investissements étrangers a atteint un total de 3120 projets, d’une valeur dépassant les 1731 milliards de dinars.
Quelque 10 000 projets devraient être enregistrés d’ici début 2024 à la faveur de la loi relative au foncier économique. Le bilan fait état de 3054 projets (97,8%) d’investisseurs locaux, pour une valeur de 896 milliards de dinars, qui devraient créer plus de 70 000 emplois. Parmi ces projets locaux, il y a 17 investissements dans des mégaprojets, selon le même bilan.
L’agence a enregistré 66 autres projets, dont 41 projets au titre du partenariat local-étranger et 25 projets étrangers directs, pour une valeur globale de plus de 834 milliards de dinars, devant générer près de 9000 emplois.
La Turquie (25 projets) et la Chine (11 projets) arrivent en tête en termes d’investissements étrangers enregistrés issus des cinq continents. Pour ce qui est des secteurs les plus attractifs, le secteur de l’industrie vient en tête avec 1595 projets, soit 51% du volume global des projets enregistrés auprès de l’Agence, pour une valeur de plus de 1330 milliards de dinars, devant générer près de 50 000 emplois.
Le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique vient en deuxième position avec un total de 462 projets, suivi des secteurs des transports (455 projets), de l’agriculture (198 projets), des services (192 projets), du tourisme (124) et de la santé (94 projets). Reste à savoir quelle est la proportion de ces investissements qui sera réellement concrétisée. Dans quel délai surtout. La création d’emplois, le mal de tête de tout gouvernement, en dépend. A. By.