Le tourisme alternatif a la cote. Cette offre touristique se développe pour s’adapter à tous les budgets et à toutes les envies. Ce type de voyage a été bouleversé notamment par le numérique (Internet) et un besoin d’expériences fortes. C’est une occasion unique de se ressourcer et se donner au rythme du désert par exemple avec ses lumières magiques. Le temps s’écoule lentement loin du monde. Les touristes profitent de la nature.
Ces dernières années, il a été constaté que de nombreux Algériens se lancent à la découverte de plusieurs régions du pays. Ils viennent en week-ends prolongés s’offrir quelque chose de différent. Trois facteurs contribuent à l’essor de ce genre de tourisme : l’accueil personnalisé, le climat et le charme des petites balades. Un tourisme autrement loin des immenses structures hôtelières, enrichi par des rencontres. Beaucoup se sont lancés dans cette aventure essentiellement par passion et pour relever un challenge.
Zahera Gadi de l’agence Mekerra Voyage a innové en créant la formule «manger chez l’habitant» dans sa région et «loger chez l’habitant» dans les régions du Sud et du Grand Sud (Ghardaïa, Taghit, Tamanrasset). Une façon de concilier tourisme et découverte de la culture et des traditions de notre pays. Elle a initié «El khaima el kbira» (la grande maison) de Sidi Bel Abbès. Elle a contribué à mettre en valeur les repas traditionnels de la région ainsi que les produits d’artisanat de toutes les régions d’Algérie.
«Akham N Talwit» est une maison de compagne avec grande piscine au milieu des monts de l’Akfadou autour d’une plantation d’arbres fruités sur un terrain de 2300 m². Elle est composée de deux salons, de 2 chambres à coucher et d’une cuisine. Idéal pour admirer la nature et savourer de bons moments.
La «maison traditionnel Akham» de Ghardaia est un lieu paradisiaque et simple à la fois dans un cadre agréable, une palmeraie, née il y a des siècles, et qui offre au visiteur «un confort moral tant recherché, pouvoir goûter à un repos bien mérité, loin du brouhaha des villes, aux portes du désert». Les propriétaires jouent d’entrée la carte de la simplicité et de l’authenticité.
Sur le site Tripadvisor, il a obtenu la note de 4,5 sur 5 par rapport à son emplacement, propreté, service et rapport qualité/prix. A quelques dizaines de kilomètres de Timimoun, loin du tumulte de la ville, le touriste peut profiter du cadre privilégié du désert de Aghlad dans un Eco-ksar authentique.
Le voyageur de ce type de tourisme prend le temps de découvrir, contempler la nature, tisser des liens et à créer de la fraternité et de l’amitié, en développant la connaissance des autres, de leur histoire, de leurs traditions et de leur spiritualité. Il pratique les mobilités douces (randonnées pédestres, équestres) et participe à l’économie locale en allant sur les marchés découvrir les spécificités gastronomiques et se fournir en produits du terroir, évitant la consommation de masse.
Face au tourisme de masse qui a montré ses avantages comme ses limites, le tourisme doux vise à combiner respect de l’environnement, préservation des spécificités locales, expériences personnelles et plaisir de voyager à son propre rythme... Le but étant de s’imprégner le plus possible du lieu que l’on visite, en évitant les bains de foule et en choisissant des circuits moins empruntés.
Désir d’expérience touristique et d’immersion
Le «slow tourisme» est un concept de voyage récent qui s’inspire du slow food, mouvement incitant à réapprendre à manger sainement et à redécouvrir les arts de la table. Il s’agit de prendre le temps de découvrir une destination et d’apprécier les paysages. Il cherche à se déconnecter et à renouer avec ce qui est essentiel, avec une réalité non-professionnelle.
C’est ainsi l’occasion de repenser le sens de l’hospitalité, en incluant davantage ceux qui font la richesse des destinations visitées. Le tourisme alternatif vise à remettre l’humain au cœur de la destination touristique.
Le tourisme tel qu’il se pratique dans le Grand Sud encourage la visite de la diversité de la faune et de la flore par des circuits touristiques (randonnées pédestres, chameaux, 4x4). Les bivouacs sont le mode d’hébergement le plus courant en raison du manque d’infrastructures hôtelières. Ce type d’hébergement alternatif consiste à reproduire le mode caravanier de l’époque en campant dans le désert pendant un temps limité. La plupart des bivouacs sont organisés dans les régions de Tamanrasset, Djanet et Taghit.
Selon les touristes nationaux, les principales caractéristiques du tourisme alternatif dans le désert sont par ordre d’importance : faire des découvertes, se reposer, s’enrichir culturellement et vivre le mode de vie des populations locales.