La situation humanitaire à Ghaza est catastrophique

06/11/2023 mis à jour: 00:35
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Rareté des denrées alimentaires, manque d’eaux et de médicaments, panne d’électricité et de carburant…la bande de Ghaza, sous les bombardements de l’armée d’occupation israélienne depuis près d’un mois, vit une situation humanitaire catastrophique. C’est le constat fait par les agences de l’ONU et les ONG présentes sur le terrain. 

Et la situation va en s’aggravant devant l’entêtement de l’Etat hébreu qui refuse d’entendre tous les appels à un cessez-le-feu, ou du moins à une trêve humanitaire lancés depuis plusieurs jours par la communauté internationale. 
 

En effet, le Programme alimentaire mondial (PAM) met en garde, dans un communiqué publié sur son site, contre «la faim et le désespoir croissants à Ghaza». «Des milliers de civils ont pris d’assaut dimanche matin un entrepôt géré par l’ONU dans la zone centrale de Ghaza, où le PAM stocke des produits alimentaires. 

Les événements font suite à une terrible panne de communication de 24 heures et à des problèmes d’accès persistants qui ont interrompu toutes les opérations du PAM», explique cette source, précisant que l’entrepôt était utilisé pour stocker une partie des fournitures humanitaires déchargés des camions en provenance d’Egypte avant leur distribution aux familles déplacées. «L’entrepôt contenait environ 80 tonnes de produits alimentaires variés, principalement des conserves, de la farine de blé et de l’huile de tournesol.

 C’est le signe que les gens perdent espoir et deviennent de plus en plus désespérés de minute en minute. Ils ont faim, sont isolés et subissent des violences et une immense détresse depuis trois semaines», souligne Samer Abdeljaber, représentant du PAM et directeur pays en Palestine, cité dans le même communiqué. Et d’insister : «Nous avons besoin d’une pause humanitaire pour pouvoir fournir de la nourriture, de l’eau et des produits de première nécessité aux personnes dans le besoin, de manière sûre et efficace. Un accès beaucoup plus large est nécessaire de toute urgence pour l’entrée des approvisionnements.» 

Selon le PAM, les «pénuries de carburant et la perte de connectivité menacent également de mettre un terme aux opérations humanitaires». «Sans approvisionnement supplémentaire en carburant, les boulangeries travaillant avec le PAM à Ghaza ne sont plus opérationnelles et les transporteurs ne peuvent pas livrer la nourriture là où elle est nécessaire», alerte l’agence onusienne. 

Cette dernière, lit-on dans le même document, prévoit de fournir une bouée de sauvetage alimentaire à plus d’un million de personnes qui souffrent actuellement de faim et qui ont besoin d’un approvisionnement régulier en nourriture. «Pour cela, il faut au moins 40 camions du PAM qui traversent quotidiennement vers Ghaza pour pouvoir répondre aux besoins croissants. Jusqu’à présent, l’aide alimentaire et monétaire d’urgence a atteint plus de 635 200 personnes à Ghaza et en Cisjordanie», précise la même source.
 

«Les enfants ont besoin d’une aide vitale»

De son côté, l’Unicef déplore la situation catastrophique dans laquelle se retrouvent les enfants et leurs familles à Ghaza. «Des milliers d’enfants ont été tués, et des milliers d’autres blessés. En raison de l’escalade des hostilités, les enfants et les familles à Ghaza sont privés d’eau, de nourriture, de médicaments et d’autres biens essentiels, y compris d’un accès sûr aux hôpitaux», déplore cette agence onusienne. L’Unicef appelle ainsi «à un cessez-le-feu humanitaire immédiat» et à «un accès humanitaire sans entrave afin de permettre à l’aide d’atteindre les enfants et les familles dans le besoin, de sauver des vies et d’éviter de nouvelles souffrances».

 «Les enfants à Ghaza ont besoin d’une aide vitale, chaque minute compte», soutient l’organisme de l’ONU dans un communiqué. Et d’ajouter : «Les enfants et leurs communautés subiront les conséquences de cette escalade de la violence pendant des générations. Les enfants meurent à un rythme alarmant et leurs droits fondamentaux sont bafoués. Même les guerres sont soumises à des règles. Il est impératif de protéger les civils, et en particulier les enfants, et d’éviter à tout prix de les prendre pour cible, quelles que soient les circonstances.» 

La même alerte est lancée par Thomas White, responsable de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qui affirme «qu’il est même impossible d’assurer la sécurité aux civils palestiniens sous le drapeau de l’ONU».

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