Avec Israël, l’Amérique semble avoir perdu tous ses ressorts. Elle est humiliée, menée par le bout du nez par la bande de criminels de guerre qui sont en train de faire la loi au Proche-Orient. Ghaza, la Cisjordanie, la Syrie et le Liban sont devenus les cibles permanentes des agressions israéliennes avec leur lot de massacre quotidien des innocents, qui se compte désormais par milliers, depuis octobre dernier.
Mais le «parrain» américain d’Israël, au sens coppolien du terme, se plie sans rechigner devant toutes les violations du droit international, les bombardements injustifiés des capitales arabes. Washington n’hésite pas à se mettre dans des postures ridicules, à croire que c’est lui qui, en réalité, orchestre tous les crimes, tous les assassinats de femmes et d’enfants.
Considérée jusqu’à une certaine limite comme une gardienne de la morale internationale, la Maison-Blanche sombre dans les dérives et dans une inhumanité au point que d’accepter qu’Israël déverse sur Ghaza plus d’explosifs que les bombes de Nagasaki et d’Hiroshima et cela avec des armes de destruction massive fournies gracieusement par la puritaine Amérique.
Israël vient de se découvrir un nouvel ennemi au Liban. Il s’agit de la Finul, la Force intérimaire des Nations unies au Liban. Celle-ci est agressée depuis quelques jours par les forces d’invasion israéliennes au pays du Cèdres. Deux soldats italiens ont été blessés et le contingent indonésien n’est pas épargné par les agressions. Les Italiens n’ont pas cherché à faire semblant.
Le ministre de la Défense a accusé Israël d’avoir attaqué délibérément ses militaires est d’avoir ainsi commis un crime de guerre. Au point de demander la convocation d’une réunion d’urgence de tous les membres européens de la Finul. La situation est devenue tellement grave et Israël tellement assuré de l’impunité au point d’imposer sa loi à tout un Moyen-Orient tétanisé, qu’une nouvelle forme d’inquiétude commence à s’installer en Europe.
Ceux, qui jusqu’à une date récente, soutenant inconditionnellement Tel-Aviv et fermant les yeux sur ses dérives criminelles, commencent à prendre leur distance. Et que disent les Américains sur les provocations israéliennes contre la Finul. Ils se contentent d’exprimer leurs «préoccupations». Comme si c’était un incident banal et isolé.
La Maison-Blanche ne recule même pas devant le ridicule. Benyamin Netanyahu humilie Joe Biden en méprisant tous ses appels à la «retenue», entraîne les Etats-Unis dans une guerre génocidaire. Le président américain lui a eu une idée «géniale». Il propose au gouvernement libanais, ou ce qu'il en reste, de l’aide à «s’affirmer» contre le Hezbollah.
Pas moins que ça. C’est-à-dire qu’il veut replonger le Liban dans la guerre civile. C’est à croire qu’il y a un honteux plan américano-israélien pour le dépeçage du Liban, un pays sur lequel Israël a toujours lorgné pour ses richesses minérales, sinon comment expliquer l’attitude complice des USA, qui ne refusent rien à leur protégé. Apparemment, Tel-Aviv cherche à provoquer le départ de la Finul pour rester seul maître du pays et y faire sa loi mais sans témoins.
Comme toute la communauté internationale est impuissante à arrêter l’agression, Benyamin Netanyahu et ses complices se disent qu’ils se sont assurés de l’impunité et qu’ils n’ont plus aucune raison de s’arrêter dans leur ambition de contrôler le Proche-Orient et de réaliser leur projet messianique de «grand Israël».
Le grand Moyen-Orient, dont ont parlé les Etats-Unis au début du siècle, est-il entré dans sa phase de réalisation ? Le chaos est en train de s’installer dans la région et personne n’a une idée de ce que sera demain. Le seul pays qui a des cartes en main est en train de les dilapider. Antonio Guterres ne cache pas son inquiétude «avec la Finul, Israël viole le droit humanitaire international».