On ne peut pas ne pas parler de la Gazette, cette sitcom désopilante qui joue chaque soir sur Samira TV. Comme son titre l’indique, ça se passe dans un journal, dans une ville imaginaire, une sorte de combo entre Alger et New York : Aïn Jersey.
L’histoire met sous le feu des projecteurs l’ambiance qui prévaut dans la rédaction d’un journal, où se côtoient les chefs de différentes rubriques : la nationale, féministe, culturelle, celle des chiens écrasés ou encore nécrologique.
Réalisé par Yacine Mahfoud avec un scénario d’Oussama Ben Hocine et des dialogues de Samir Ziane, cette série de plus de 20 minutes met en scène une pléthore de comédiens de talent, notamment Merouane Guerrouabi, Sabrina Gherichi et Samir El Hakim. Jouant le rôle d’un journaliste plein d’avenir, habitant aux côtés d’une femme dont la mentalité est aux antipodes de la sienne, et une grand-mère qui repasse pour la énième fois son bac… autant dire qu’au sein de la rédaction, le personnage qu’endosse Merouane Guerrouabi passe pour un célibataire forcené, à plus forte raison qu’une de ses collègues, avec laquelle il s’entend à merveille, a des visées sur lui. Mais ne voilà-t-il pas qu’un jour, contre toute attente, sa femme débarque à la rédaction, se faisant appeler Nesma, et concourant au poste de rédactrice en chef alors que son mari, les déboires d’avec ses collègues ont fini par le reléguer au poste de cuistot de la gazette.
Découvrant le pot-aux-roses, et les tuiles ne cessant de pleuvoir sur lui, il finit par être licencié. Ne disant pas pour autant son dernier mot, lorsqu’il a eu vent d’un appel à recrutement dans son ancienne gazette, il tente d’y revenir en douce, sous l’apparence d’une autre personne, plus précisément sous l’apparence d’une femme, et cela pour concourir au poste de secrétaire et se venger ainsi de tout le monde.
Il n’est pas sans dire, hélas, que cette audace scénaristique a été, ces derniers jours, à l’origine d’un tollé d’internautes pudibonds, puritains et rageurs, qui ont affublé, sur la Toile, le comédien Merouane Guerrouabi de tous les noms. Sa prestation a néanmoins été saluée par les cinéphiles et les gens du métier.