Le marché des obligations de la Bourse d’Alger n’a pas connu de nouvelles introductions en 2022. «Cette situation persiste depuis plusieurs années. La dernière émission d’emprunt obligataire coté en bourse, remonte à l’année 2009, et l’échéance du dernier emprunt obligataire cotée remonte à 2016», précise un rapport de la Cosob.
La capitalisation boursière a enregistré une évolution «notable» en 2022 avec plus de 48% par rapport à 2021 et une croissance de 8% pour ce qui est de la valeur globale des transactions boursières. Aussi, le volume total des ordres de bourse a enregistré une hausse substantielle de 55%.
Cette progression «très appréciable» dénote une reprise certaine de l’activité de la bourse en 2022, en dépit des répercussions générées par la crise de la pandémie Covid-19. L’activité de capital investissement a connu, de son côté, un dynamisme «croissant» avec cinq sociétés agréées dominant le secteur.
L’activité a généré un montant de participation de l’ordre de 6,5 milliards de dinars, ce qui correspond à 152 prises de participations dans des sociétés, dont 37 ont été enregistrées en 2022. Ce sont globalement les chiffres que la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB) a dévoilés ce 21 décembre dans son rapport annuel 2022, au titre des activités du marché des valeurs mobilières publié sur son site web.
«La reprise de l’activité est indubitablement un signe positif ; toutefois, cette tendance doit être soutenue davantage pour dynamiser le marché des valeurs mobilières en Algérie», écrit à ce sujet le président de la COSOB Youcef Bouzenada.
Et de souligner : «Ce marché dispose d’un potentiel considérable qui lui permet de drainer l’épargne et de capter les capitaux circulant hors circuits formels, ce qui pourrait constituer une contribution significative aux efforts de diversification de l’économie nationale en tant que source de financement alternative». Mais faudrait-il accélérer les réformes.
Déployer les leviers réglementaires
Dans ce cadre, le président de la COSOB inscrit parmi ses priorités durant quatre prochaines années la mise en place des conditions idoines pour le développement durable du marché des valeurs mobilières.
«Cela se traduira notamment par des initiatives visant à déployer les leviers réglementaires permettant d’assurer une alimentation qualitative et quantitative du marché, améliorer la transparence des opérations et garantir la protection des investisseurs», s’est-il engagé.
«Parallèlement, nous mobiliserons nos efforts pour faciliter l’accès au marché et le rendre plus attractif, promouvoir l’éducation financière et boursière et encourager l’innovation dans les domaines y afférents», a-t-il encore ajouté.
A noter que le compartiment des PME de la Bourse d’Alger compte au 31 décembre 2022, une seule entreprise cotée depuis 2018, en l’occurrence, la société AOM Invest Spa admise avec inscription directe suite au placement de 10% de son capital auprès d’investisseurs institutionnels.
De son côté, le marché des obligations de la bourse d’Alger n’a pas connu de nouvelles introductions en 2022. «Cette situation persiste depuis plusieurs années. La dernière émission d’emprunt obligataire coté en bourse, remonte à l’année 2009 et l’échéance du dernier emprunt obligataire cotée remonte à 2016», précise rapport.
Ce qui montre l’ampleur du travail qui reste à faire pour dynamiser la Bourse via laquelle deux banques publiques ouvriront leur capital.
Le processus devait être entamé avant cette fin année pour le CPA (Crédit populaire d’Algérie) et il devrait l’être au cours du 1er trimestre 2024 pour la BDL (Banque de développement local).
Concernant le rapport en question, il qui dresse un bilan des activités des différents intervenants du marché financier et présente des indicateurs chiffrés sur l’activité boursière ayant marqué l’année 2022.
De même qu’il aborde les activités du régulateur avec un focus sur l’activité de surveillance menée sur les professionnels du marché (intermédiaires en opérations de bourse, teneurs de comptes conservateurs de titres, sociétés de capital investissement).