Où est passé la loi 90/29 du 1er décembre 1990 régissant le code de l’urbanisme ? s’interrogent les habitants des 136 logements dans la commune côtière algéroise de Aïn Benian (ex-Guyot Ville).
En cause, une extension illicite d’un immeuble situé sur le flanc de la bande du littoral qui se retrouve en violation du cahier des charges, selon le collectif d’habitants. Dans une énième requête adressée au premier responsable de la wilaya, l’association écrit «Monsieur le Wali, nous revenons vers vous pour la 3e fois car vous êtes l’ultime recours qui nous reste, face à la passivité de l’autorité communale de Aïn Benian chargée de l’urbanisme, laquelle a laissé pour compte l’arrêté de démolition pris suite à votre déplacement sur les lieux.
Les instructions reçues de vous, suite à notre requête du 21/10/2021 pour constater les infractions au code de l’urbanisme dont s’est rendu coupable le maître d’ouvrage de la construction qui se situe sur la route de la plage de la Fontaine à Aïn Benian, n’ont malheureusement pas été exécutées», a tenu à alerter l’association.
Les représentants de cette dernière s’interrogent sur le caractère permissif dont jouit le maître d’ouvrage dans l’exécution des travaux de la bâtisse lesquelles sont effectués dans la célérité qui plus est, en tout impunité. Pourtant, les infractions citées en référence avaient déjà fait l’objet d’une obligation de se conformer avec un arrêté de démolition que les services communaux ne daignent exécuter à ce jour.
Un grave précédent qui porte préjudice non seulement à l’environnement mais aussi au paysage. L’association ne s’arrête pas à cette requête seulement pour dénoncer la déliquescence du cadre bâti dans les lieux. «Il y a plusieurs arrêtés de démolition dans le périmètre, force est de constater qu’il n y a aucun qui a été exécuté à l’exception d’un seul qui se trouve pourtant dans le même périmètre de l’immeuble dont nous avons susmentionnés. Il est utile que l’APC vous communique pour constater les dates», a-t-elle dénoncé.
L’association compte sur une réaction ferme et d’un suivi rigoureux de la part du premier magistrat de la ville afin de stopper cette catastrophe défavorable à l’environnement et au paysage qui passe, l’on ne sait pour quelle raison, sous silence et en porte à faux du code de l’urbanisme.