Les habitants d’Ouled Ali réclament le revêtement des routes, la réouverture de la salle de soins et le parachèvement du projet de gaz.
Les habitants d’Ouled Ali, village relevant de la commune de Khemis El Khechna, se plaignent d’une myriade de problèmes. Pour faire entendre leur voix, une cinquantaine d’entre eux ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya, en signe de protestation contre la détérioration de leur cadre de vie.
«Si nous sommes venus ici, c’est parce que nous n’avons trouvé aucun échos auprès des responsables de l’APC ou de la daïra», précise d’emblée un manifestant, ajoutant que leur village est situé pourtant à 4 km du siège de la mairie. Les habitants se plaignent d’abord de l’état de délabrement de la route, soulignant que même les transporteurs refusent de s’y aventurer.
«Le bitume a disparu complètement, cédant la place aux crevasses et aux nids-de-poule. Quand il pleut, même à pied, il est difficile d’y circuler», martèle un vieil homme en djellaba. Celui-ci insiste aussi sur le problème de la salle de soins, fermée depuis plusieurs années, malgré le calvaire que nous endurons en matière de soins, dit-il.
«Cette salle a été construite à l’époque de Boumediène. Elle était occupée durant la décennie noire par un détachement de l’ANP. Malgré le départ des militaires, la salle est restée à ce jour fermée. Au lieu de l’ouvrir, l’APC a réalisé une nouvelle salle au lieudit Ellouze, elle aussi pas encore mise en service», s’indigne-t-il. Les protestataires se plaignent aussi du blocage du projet de gaz depuis 2022.
«L’entrepreneur a placé les canalisations avant de partir. Il n’est plus jamais revenu pour terminer les travaux», lance un autre habitant qui dénonce «l’incurie et le laxisme» des responsables locaux. Contracté, le P/APC, Hamid Akdif, affirme que le projet de gaz est toujours en cours, ajoutant que la région a bénéficié d’une enveloppe de 50 millions de dinars pour l’aménagement des trottoirs et le revêtement de la route de Sidi Bakhti.
«Pour la salle de soins de Hai Ellouze, elle sera ouverte probablement en mars prochain», indique-t-il. La liste des revendications des habitants ne s’arrête pas là. «On dit que l’APC a plus de 200 milliards dans les caisses, mais elle est incapable de régler le problème des fuites sur les réseaux d’assainissement ou de réaliser une aire de jeu pour nos enfants», s’offusque un quinquagénaire.
Un autre parle des conditions de scolarité à l’école primaire, précisant que les élèves se retrouvent à plus de 45 par classe. Les collégiens, eux, parcourent plus de 3 km pour arriver à l’école, et ils n’ont jamais bénéficié du transport scolaire, poursuit-il.
Une délégation représentant les villageois a fini par être reçue par des responsables au cabinet du wali. «On nous a dit que toutes nos doléances seront prises en charge. En tout cas, on attend beaucoup de l’actuelle wali. Elle connaît tous nos problèmes puisqu’elle était déjà chef de daïra à Khemis El Khechna», conclut un quadragénaire.