Ancien député européen, consultant dans des médias en France et cofondateur du CMDA avec Aghilas Amimer qui en est le président, le Franco-algérien Karim Zeribi explique dans cet entretien les raisons du report du congrès prévu fin avril, comme il revient sur les objectifs de ce Conseil.
Le congrès du Conseil mondial de la diaspora algérienne (CMDA), qui devait se tenir les 27 et 28 avril à Alger, a été reporté pour garantir une meilleure organisation et un bon accueil des participants. N’y a-t-il pas d’autres raisons qui auraient conduit à ce report ?
Le comité d’organisation du CMDA et son président Aghilas Amimer ont décidé de reporter le congrès prévu les 27 et 28 avril à Alger, car ils ont estimé que l’engouement exceptionnel pour cet événement nécessitait plus de temps de préparation afin d’accueillir non pas 1000 personnes mais 3 fois plus à l’automne prochain.
En ma qualité de cofondateur du CMDA, je trouve cette décision pleine de bon sens car plus de 3600 demandes d’inscription étaient en attente du côté de la diaspora sans compter les centaines de demandes d’Algériens vivant en Algérie qui souhaitaient participer à ce grand moment.
N’oublions pas l’essence du Conseil mondial de la diaspora (CMDA) qui consiste à réunir les Algériens d’où qu’ils viennent afin qu’ils soient plus solidaires entre eux et qu’ils puissent entreprendre au service de l’Algérie et des Algériens.
L’objectif du CMDA, c’est de souder et rendre plus forte la communauté algérienne installée à l’étranger et il fallait plus de temps pour organiser à Alger le plus grand rassemblement mondial de la diaspora. Dans l’intervalle du congrès à venir, le CMDA va désigner des référents par pays partout dans le monde.
En France, là où la communauté est la plus importante, il y aura des référents dans les grandes métropoles, comme Lyon et Marseille. Par ailleurs, tous ceux qui ont un projet de création d’entreprise en Algérie seront très prochainement réunis et accompagnés via le comptoir digital qui est accessible sur le site du CMDA.
Avez-vous une idée précise sur la date de la tenue de ce congrès ?
Le comité d’organisation a prévu de reporter le congrès du CMDA à l’automne 2024. C’est le temps nécessaire pour assurer une bonne organisation sur le plan logistique.
Je lui fais entièrement confiance car il s’agit d’une équipe dynamique, jeune et bourrée de compétences et de talents. Le CMDA se structure à l’international avec des référents de la société civile partout dans le monde où la communauté algérienne est installée.
Lancée le 8 mars, comment cette initiative a été accueillie par la communauté algérienne établie à l’étranger ?
A la création du CMDA, l’accueil de la diaspora a été fabuleux. Il y a un engouement impressionnant à l’idée de se retrouver entre Algériens et à créer un réseau de solidarité comme l’ont fait d’autres communautés en France et ailleurs.
Le 8 mars a été une grande réussite. A l’automne prochain, ce sera un grand moment de se retrouver à Alger. Tous les jours, l’équipe du CMDA reçoit des dizaines et des dizaines de demandes pour rejoindre la dynamique.
Cela me rend très fier car en qualité de fondateur, j’ai immédiatement donné les clefs des responsabilités du CMDA à la jeune génération qui possède un attachement très fort à l’Algérie qui fait plaisir à voir. Je serai toujours là, à ses côtés car c’est notre devoir d’aider la jeune génération de la diaspora à réussir pour faire rayonner l’Algérie à l’étranger.
Les ressortissants algériens des quatre coins du monde y seront-ils tous représentés ?
Il y avait une vingtaine de pays représentés parmi les 1000 inscrits au congrès reporté à l’automne. Avec ce laps de temps de préparation supplémentaire, les membres actifs du CMDA pourront réunir encore plus de monde issu des 5 continents.
Quels sont les objectifs assignés à cette organisation ?
Le CMDA est une instance internationale qui aspire à réunir les Algériens installés à l’étranger afin que ces derniers puissent se connaître et être plus solidaires entre eux.
Le CMDA doit permettre aux Algériens d’être plus forts et plus respectés là où ils sont installés. Ces derniers doivent également s’exprimer et se faire entendre lorsque l’Algérie est injustement critiquée.
Enfin, certains membres de la diaspora souhaitent créer une entreprise en Algérie, une petite ou moyenne entreprise susceptible de répondre aux besoins du pays, comme le font des milliers d’Algériens quotidiennement. Notre volonté consiste à les accompagner afin qu’ils puissent entreprendre avec succès au service de l’Algérie et des Algériens.
J’ajoute qu’il y a de nombreuses démarches, notamment en France, autour de la diaspora et elles sont toutes positives car elles fédèrent et permettent aux Algériens de faire preuve d’entraide et de solidarité dans un monde complexe et en perpétuelle mutation.