Né à Bab El Oued un 1er novembre, il est militant politique de gauche, a aussi fondé avec d’autres artistes une troupe de théâtre Ruptures, le CDLD, Comité de défense des libertés démocratique, le CCIC, Comité de citoyens intercommunale puis le groupe Bezzef pour finir par monter à Alger un espace de création artistique, Le Sous-marin, et fonder une association caritative et un cercle d’échanges, Sosta.
Au cinéma, il est un peu partout, dans El djazira (L’île) d'Amin Sidi Boumediène, Mollement un samedi matin, de Sofia Djama, Les terrasses, de Merzak Allouache, L’Oranais, de Lyes Salem ou La dernière reine, de Bendimered et Ounouri. Il est surtout dans les premiers rôles de tous les films de Tarik Teguia, de Roma ouala ntouma (Rome plutôt que vous) à Révolution Zendj en passant par Inland, films politiques au sens large avec à chaque fois une vision géostratégique sur les enjeux en cours. Kader Affak est d’ailleurs en cours de tournage pour le dernier film de Tarik Teguia.
Propos recueillis par Chawki Amari
-Vous jouez le rôle principal dans Kel Assouf, le dernier film de Tarik Teguia, comme d’ailleurs dans ses précédents films. Où en est l’avancée du long métrage et de quoi s’agit-il ?
Oui, et sur le dernier film, dont le tournage est à l’arrêt depuis des mois et après 4 semaines faute de financement puisqu’il s’est vu refuser le financement du FDATIC. Le film, c’est encore une vision géostratégique sur des enjeux régionaux qui entourent l’Algérie et qui affectent le monde entier, un film d’anticipation qui offre des perspectives imaginaires tout en servant de critique ou de réflexion sur notre monde réel.
-Pensez-vous qu’il faut annuler les festivals de cinéma à cause de ce qu’il se passe en Palestine aujourd’hui ?
Annuler les festivals de cinéma à cause de la Palestine n’est pas une bonne idée à mon avis. Ces festivals auraient pu être un moment d’expression de solidarité et de soutien des artistes à la cause, c’est par le cinéma qu’on a fait connaître notre cause de libération nationale. C’est en tenant à la vie qu’on vaincra, c’est le message qu’on pourra transmettre au peuple palestinien à travers le maintien des activités.
-Vous n’avez pas fait d’école dramatique, de théâtre ou pris de cours d’actorat, est-ce un inconvénient ou un avantage dans le cinéma ?
Je suis autodidacte et j’ai commencé par le théâtre puis le cinéma. Pour certains, ne pas avoir suivi une formation formelle en école dramatique peut paraître comme un inconvénient en ce sens qu’on pourrait manquer de connaissances spécialisées. Mais pour d’autres, l’absence de formation peut être considéré comme un avantage, car ça apporte un style plus naturel et authentique aux performances. Ce qui compte le plus souvent, c’est le talent brut, la capacité à se connecter émotionnellement avec le personnage et être capable de l’exprimer devant la caméra. Avec ou sans formation.