Deux hommes ont été condamnés à la peine capitale après avoir été reconnus coupables de complicité dans un attentat meurtrier fin octobre contre un lieu de culte du sud de l'Iran, a annoncé samedi l'organe de la justice du pays. Au moins 13 personnes ont été tuées le 26 octobre dans la ville méridionale de Chiraz lors d'un attentat perpétré contre le principal sanctuaire musulman chiite du sud de l'Iran et revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI). "Deux des auteurs de l'incident terroriste dans le mausolée de Shahcheragh, ont été condamnés à mort en public", a annoncé le chef du pouvoir judiciaire de la province de Fars (sud), Kazem Moussavi, cité par l'agence Mizan Online. Les deux individus ont été accusés notamment de "corruption sur terre, rébellion armée et atteinte à la sécurité nationale", a précisé M. Kazemi. Selon lui, ils "ont été directement impliqués dans l'armement, l'approvisionnement, la logistique et l'orientation du principal auteur de l'attaque terroriste". Les autorités avait annoncé que l'attaque avait été menée par un homme "affilié aux groupes takfiris", en référence aux groupes jihadistes ou islamistes radicaux sunnites. L'auteur de l'attentat avait succombé à ses blessures survenues lors de son arrestation par les forces de sécurité. "Les trois autres accusés dans l'affaire ont été condamnés à des peines d'emprisonnement de 5 à 25 ans", a ajouté M. Moussavi. "Les verdicts concernant les 5 accusés" dans cette affaire "peuvent faire l'objet d'un recours devant la Cour suprême", a indiqué Mizan Online. Cette attaque s'est produite alors que l'Iran était touchée par une vague de manifestations déclenchées par la mort en détention le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans arrêtée pour non respect du code vestimentaire de la République islamique, strict pour les femmes. L'attentat de Chiraz a té le plus meurtrier en Iran depuis février 2019, lorsque 27 membres des Gardiens de la révolution, armée idéologique de la République islamique, ont péri dans un attentat revendiqué par un groupe extrémiste sunnite dans le sud-est du pays.