Journée nationale de la presse : Abdelkader Teta, doyen des localiers !

04/12/2023 mis à jour: 02:11
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Après avoir été reportée en signe de solidarité envers le peuple palestinien, la journée consacrée à la remise du Prix du journaliste professionnel par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, était prévue pour hier. 

Ces festivités honorant les gens de la plume demeurent aussi une occasion de rendre hommage aux précurseurs, aux doyens, aux anciens localiers qui ont tant donné à la profession et préparé la relève d’aujourd’hui. 
Parmi eux, 

Teta Abdekader, résidant à Médéa, 80 ans, bon œil bon pied. La pénibilité de ce métier, qui exige disponibilité et être en permanence aux aguets, semble ne pas l'affecter. Inspecteur des impôts à la retraite à la base et localier par passion, il résume une carrière qui dure une cinquantaine d'années. 

«Au mois de juin de l’année 1970, je feuilletais les pages du grand quotidien francophone de cette époque, El Moudjahid, et j’apercevais à travers ses colonnes une annonce faite par la rédaction de cette publication qui cherchait des correspondants particuliers au niveau de certaines wilayas du pays, dont la wilaya du Titteri (Médéa). Quelques jours seulement après l'envoi de ma demande, je recevais une réponse affirmative conditionnée par un test écrit», se souvient-il. 

Il rédigea, en guise d’essai, son premier reportage portant sur la filière de l’élevage avicole, en particulier la production de la poule de chair qui venait tout juste d’être lancée par les services agricoles au niveau des localités pilotes situées dans les daïras de Béni Slimane et Tablat. Le test a été alors concluant. Mais à l’époque, la mission rêvée de son enfance n’a pas été pour lui une sinécure, il a fallu cravacher et avoir des contacts et des liens à travers toutes les communes pour recueillir des informations fiables et solides.

 «A cette époque (années 1970), les moyens de communication et de déplacements étaient dérisoires. On transmettait nos papiers de presse le plus souvent par téléphone, ou on les envoyait par taxi pour les longs reportages. Aussi, on rencontrait beaucoup de difficultés et de problèmes avec les autorités locales qui n’admettaient pas que le correspondant dévoile les carences et les failles de leurs secteurs respectifs.» 

Après l’instauration du multipartisme, il prête son concours de correspondant au journal Le Carrefour d’Algérie durant deux années, ensuite il a été contacté par son ami d’enfance le journaliste Lakhder Ezzine, propriétaire de l’hebdomadaire Confluence d’Algérie où il avait fait un passage avant de se consacrer au journal El Watan pendant une quinzaine d'années. 

Aujourd’hui, même s’il n’écrit plus régulièrement, il est sollicité par les différents médias, notamment Canal Algérie (ENTV) et la Radio nationale pour parler de Médéa, son patrimoine, son histoire, ses problèmes…«La wilaya de Médéa est un vaste territoire composé de 64 communes, la plupart d'entre elles étant défavorisées. Tant que Dieu me prête vie, je reste à la disposition de mes concitoyens afin de contribuer à donner de l'écho à leurs revendications», conclut celui qui est considéré comme l'un des notables de Médéa et l'un des doyens des localiers ! 
 

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