Journée mondiale de l’olivier : Portes ouvertes à l’ITAFV de Takerietz

16/12/2024 mis à jour: 07:41
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L’Algérie est classée en bas de l’échelle, avec une moyenne de 2 litres par habitant - Photo : D. R.

L’événement qui rentre dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’olivier, a vu la participation des professionnels en oléiculteurs, des chercheurs universitaires et des responsables du secteur. Pendant toute cette semaine, l’ITAFV de Takerietz a accueilli plusieurs associations de femmes rurales, des oléiculteurs et oléifacteurs, ainsi que des universitaires, des écoliers, etc.

«Nous avons dédié toute une semaine à la filière oléicole, car c’est un élément important de notre patrimoine et culture», a expliqué Khaled Rebiha, directeur général de l’ITAFV. «Nous nous attendons à une production de 100 000 tonnes d’huile d’olive cette année qui est considérée comme moyenne. Malheureusement, en matière de consommation, l’Algérie est classée en bas de l’échelle, avec une moyenne de seulement 2 litres par habitant», a déploré le même responsable.

Lors de son intervention, Khodir Madani, professeur à l’université de Béjaïa et directeur du centre national de recherche en technologie agroalimentaire, a démontré, statistiques et travaux de recherche à l’appui, que le régime alimentaire traditionnel algérien était autrefois beaucoup plus sain et bénéfique pour la santé que les habitudes alimentaires actuelles. «La science a clairement établi que les plats consommés par les Algériens d’autrefois étaient véritablement bénéfiques pour la santé, en prévenant notamment plusieurs maladies cardiovasculaires et le diabète.

Auparavant, les Algériens privilégiaient la consommation de lait de brebis et de chèvres, beaucoup plus digestes et nutritifs que le lait de vache méconnu à l’époque. De même, leur régime alimentaire traditionnel, basé sur des produits locaux et de saison, était nettement supérieur à celui que nous avons adopté de nos jours, marqué par une surconsommation d’aliments transformés», a-t-il expliqué.

Tout en déplorant l’abandon progressif de ces habitudes alimentaires traditionnelles saines, au profit de modes d’autres modes de consommation, le professeur a appelé à la nécessité de revaloriser et de promouvoir ces pratiques alimentaires ancestrales riche en huile d’olive, plus en phase avec les besoins de l’organisme et les spécificités du terroir algérien.

«Il est temps de corriger cette situation », a-t-il plaidé. Lors de l’ouverture du débat, l’accent a été mis sur les défis auxquels fait face la filière oléicole, tant sur le plan organisationnel, quantitatif que qualitatif. «Nous devons restructurer et moderniser les équipements des unités de transformation des olives à travers le territoire national.

A partir de janvier 2027, le Codex Alimentarius qui est un organisme dépendant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, prévoit de supprime la catégorie dite de « courante » de l’huile d’olive, dont le taux d’acidité varie entre 2 et 3,3 % », a tenu à faire savoir le DG de l’ITAFV. Cette décision impose donc à l’Algérie de relever le défi de la qualité pour que son huile d’olive soit en conformité avec les nouvelles normes internationales, notamment pour l’export.

Par ailleurs, afin de répondre à l’enjeu quantitatif, un ambitieux programme a été lancé par l’Etat visant la plantation de 1,6 millions d’oliviers dans 12 wilayas. «Nous sommes à plus de 50% du taux d’avancement de ce programme. Nous avons jusqu’au 31 mars pour achever l’opération», a précisé M. Rebiha.



 

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