Le secteur de la santé dans sa stratégie de lutte contre cette maladie a tracé pour objectif d’atteindre zéro cas de rage à l’horizon 2030.
L’Institut national de santé publique (INSP) a organisé en fin de semaine à Alger une journée d’information pour célébrer la Journée mondiale de la lutte contre la rage, sous le slogan «Ensemble pour éliminer la rage», avec la participation d’experts et de spécialistes.
Dans une allocution à l’ouverture de cette journée, la directrice de la prévention des maladies transmissibles au ministère de la Santé, Samia Hammadi a indiqué que le secteur avait tracé pour objectif d’atteindre «zéro cas de rage à l’horizon 2030», appelant à la conjugaison des efforts dans la lutte contre cette maladie, et la sensibilisation aux causes et moyens de mettre fin à cette maladie tout au long de l’année.
Dans le même sillage, le directeur général de l’INSP, Abderrazak Bouamara, a expliqué que la vaccination avant que le virus atteigne le système nerveux demeure nécessaire pour protéger la personne infectée, d’où l’importance d’accélérer le diagnostic.
Concernant la situation de cette maladie en Algérie, la responsable du département des données sanitaires de l’INSP, Amal Boughoufala, a fait savoir que plus de 42% des infections sont enregistrées chez les enfants de moins de 15 ans. 84 % des infections sont enregistrées chez les garçons, et la cause principale sont les chiens, avec un taux de 82,5%, dont 54 % de chiens errants.
Elle a fait état en outre de la hausse de cas d’infection des chats par cette maladie, notamment en raison du non-respect de la vaccination périodique des chats domestiques. S’agissant du nombre de décès dus à cette maladie, la spécialiste a fait savoir que près de 15 cas sont enregistrés chaque année, faisant état de 8 cas recensés jusqu’au mois de septembre 2023. De son côté, Aïcha Abed, assistante en maladies infectieuses et experte du Comité national de lutte contre la rage, a mis en garde contre le diagnostic tardif des cas d’infection, soulignant l’importance de recevoir un traitement et un suivi dès les premiers instants de l’infection pour pouvoir sauver la personne infectée.
Elle a également fait savoir que la phase d’incubation des symptômes variait d’une semaine à 90 jours, en fonction de la gravité de l’infection. Concernant les modes de transmission de ce virus, les experts ont souligné que cela ne se limite pas aux cas de morsures par un animal infecté uniquement, ajoutant que des cas de transmission de la salive d’un animal infecté par les yeux ont été enregistrés, outre dans des zones fermées telles que les grottes abritant des chauves-souris, en raison des conditions favorables à la transmission, notamment le froid.
Les symptômes de l’infection se manifestent par de la fièvre, des démangeaisons au niveau de la zone infectée, jusqu’à la peur de l’eau et de l’air. Les symptômes varient d’une personne à l’autre. Selon les experts, la meilleure protection consiste à laver la zone infectée, même si elle est légère, avec de l’eau et du savon pendant 15 minutes, puis à consulter un médecin et à suivre le traitement, tout en veillant à vacciner les animaux de compagnie.