Le monde a célébré, hier, la Journée internationale contre les essais nucléaires, une occasion de réitérer les appels à mettre fin à cette pratique destructive héritée du passé, afin de parvenir à l’objectif d’un monde sans armes nucléaires, selon l’ONU.
Le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, bien qu’il ne soit pas encore entré en vigueur, «continue d’attester, avec force, la volonté de l’humanité de dissiper une fois pour toutes la menace d’un anéantissement de notre monde par l’arme nucléaire», souligne le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, réitérant son appel aux pays qui ne l’ont pas encore ratifié à le faire «immédiatement et sans condition».
Dans son message adressé à l’occasion de cette Journée internationale contre les essais nucléaires, célébrée le 29 août de chaque année, M. Guterres a qualifié d’«étape primordiale dans notre quête d’un monde exempt d’armes nucléaires», l’interdiction juridiquement contraignante de tous les essais nucléaires. Plus de 2.000 essais nucléaires ont causé «d’effroyables souffrances humaines» depuis 1945, ajoute le chef de l’ONU.
Ils ont «empoisonné l’air que nous respirons et ravagé des paysages dans le monde entier». Avec un stock mondial de près de 13.000 armes nucléaires, dont des pays s’emploient à améliorer la précision, la portée et la puissance destructrice, «nous sommes sûrs d’aller vers l’anéantissement», prévient encore le SG de l’ONU. Le premier essai nucléaire a eu lieu le 16 juillet 1945.
Au fil des années, il est apparu clairement que les essais nucléaires ont des conséquences redoutables et tragiques, surtout en cas de défaillances des conditions de réalisation, d’autant que les armes nucléaires actuelles sont beaucoup plus puissantes et destructrices qu’à l’époque, selon l’ONU.
La Journée internationale contre les essais nucléaires a été proclamée le 2 décembre 2009 par l’Assemblée générale de l’ONU, lors de sa 64e session, en adoptant la résolution 64/35 pour mettre fin à cette pratique destructrice héritée du passé. Cette résolution appelle à éduquer le public et à le sensibiliser «aux effets des explosions expérimentales d’armes atomiques et autres explosions nucléaires et à la nécessité d’y mettre fin, en tant que moyen parmi d’autres de parvenir à l’objectif d’un monde sans armes nucléaires».