John Kerry, l'émissaire américain pour le climat, est arrivé à Pékin dimanche dans le but de relancer le dialogue sur le climat entre les deux principaux pollueurs mondiaux.
Alors que les effets du changement climatique se font sentir à travers la planète, avec des vagues de chaleur touchant de nombreuses régions, la capitale chinoise de Pékin ne fait pas exception, enregistrant des températures proches de 40 degrés Celsius depuis plusieurs semaines. John Kerry, en Chine jusqu'à mercredi, rencontrera son homologue chinois, Xie Zhenhua. Selon les médias chinois, la Chine et les États-Unis auront des discussions approfondies sur les questions climatiques à partir de lundi, sans plus de détails précisés. Ces discussions marquent la reprise du dialogue climatique entre les deux pays, qui n'avaient pas échangé sur ce sujet depuis près d'un an.
Le temps presse alors que les records de chaleur continuent de se multiplier à travers le monde. John Kerry, en sa qualité d'ancien secrétaire d'État et d'interlocuteur privilégié de la Chine, occupe un poste clé pour l'administration Biden qui voit dans la coopération climatique un domaine où les deux puissances peuvent trouver un terrain d'entente malgré leur compétition acharnée. Les chiffres préliminaires de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) indiquent que juin a été le mois le plus chaud jamais enregistré au niveau mondial, suivi par la première semaine de juillet qui a également battu des records de chaleur.
L'objectif de John Kerry est d'engager un dialogue avec la Chine sur la lutte contre la crise climatique, notamment en matière d'augmentation des ambitions et de mise en place de réglementations climatiques. Il discutera également de la promotion d'une COP28 réussie qui se tiendra à Dubaï plus tard dans l'année. La Chine, en tant que plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre, s'est engagée à atteindre son pic d'émissions de CO2 d'ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone d'ici 2060. Cependant, des inquiétudes persistent quant à la priorité accordée par la Chine à sa sécurité énergétique, notamment après l'approbation d'une nouvelle augmentation de la capacité de production d'électricité à partir du charbon en avril. Les critiques s'interrogent sur la cohérence entre ces mesures et les objectifs de réduction des émissions de CO2. Malgré ces défis, le voyage de John Kerry à Pékin est d'une importance cruciale dans les efforts de coopération internationale pour lutter contre le changement climatique.