A 110 jours de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 (26 juillet-11 août), des voix de plus en plus nombreuses demandent aux responsables du Comité olympique international (CIO ) d’observer la même position vis- à-vis des belligérants impliqués dans les conflits armés. La même revendication est réitérée avec force à la face des hommes politiques qui sont en train de forcer la main au CIO pour interdire aux athlètes russes de participer aux Jeux olympiques de Paris.
L’instance faîtière du mouvement olympique a obtempéré à l’injonction politique et décidé que les athlètes pourront participer aux jeux mais sous une bannière neutre. Autrement dit, ils ne représenteront pas leur pays (Russie), leur hymne national ne retentira pas durant toute la compétition, leur drapeau ne sera pas hissé lors des remises des médailles, les resultats et classement des athlètes russes n’apparaîtront pas. Le sport a abdiqué devant la volonté du politique. Des hommes et des femmes politiques tentent de casser cette «logique» inique qui accepte et permet tout à une partie et pas à l’autre.
Le génocide du peuple palestinien commis par l’armée israélienne ne heurte pas la conscience de ceux qui couvrent ce crime commis quotidiennement et à ciel ouvert à Ghaza. Des populations civiles sont bombardées quotidiennement. Un crime contre l’humanité qu’Israel commet en toute impunité. Pire, les États et les hommes politiques qui ont exigé le bannissement des athlètes russes des Jeux olympiques de 2024 au motif que c’est le pays de Poutine qui a ouvert les hostilités en Ukraine, sont les premiers à voler au secours d’Israel en lui fournissant du matériel et des armes pour prolonger l’aggression contre la population civile à Ghaza. Le génocide et les crimes contre l’humanité commis par l’armée israélienne à Ghaza et le conflit armé russo-ukrainien ne provoquent pas la même réaction. Les Russes, il faut les interdire de participation à la prochaine olympiade, mais il ne faut pas toucher à Israël. Les Etats et hommes politiques complices d’Israël se braquent lorsqu’il est demandé d’appliquer les mêmes sanctions que pour la Russie.
A Paris, les athlètes israéliens seront présents, leur drapeau sera hissé partout, l’hymne national retentira lors de la cérémonie de remise des médailles, leurs résultats figureront dans le palmarès et tableaux des JO... malgré le génocide et les crimes contre l’humanité toujours en cours à Ghaza. Tout cela au prix de l’honneur perdu des dignitaires du CIO.