Jeux vidéo et réseaux sociaux : De la passion du virtuel à l’addiction

07/04/2022 mis à jour: 05:46
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Les jeux vidéo et les réseaux sociaux rendent les enfants agressifs / Photo : D. R.

Personne ne peut nier la puissance de l’impact des jeux vidéo et des jeux électroniques, en particulier sur les jeunes. Des jeux qui attirent grâce à des techniques de simulation, d’interaction, de l’influence visuelle, sonore et cinétique, en plus de la diversité des jeux proposés qui en ont amené certains jusqu’à l’addiction.

Tel est le constat de l’Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (Apoce) qui tire la sonnette d’alarme sur sa page Facebook. Selon la même source, «ils suscitent un comportement agressif et incitent à la violence et produisent chez les enfants une faible attention et un manque de concentration qui affectent leur apprentissage».

Il faut faire comprendre aux enfants que «l'ordinateur ne se résume pas seulement aux jeux, mais il y a beaucoup de choses utiles qui peuvent être faites, comme dessiner, lire, apprendre une langue ou d'autres activités utiles».

Cette forme d’addiction a été formellement reconnue comme «maladie» par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), au même titre que celle à la cocaïne ou aux jeux d’argent.

Le document de l’OMS considère l’addiction aux jeux vidéo comme «un comportement lié à la pratique des jeux vidéo ou des jeux sur internet, qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités de la vie quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables».

Une vie sociale et familiale qui se dégrade, une perte de poids, ou encore une consommation qui augmente au long cours font partie des signaux d’alerte. Ces dernières années, l’addiction au virtuel est devenue une problématique émergente en Algérie.

On est passé de l’usage à la dépendance. Par ailleurs, l’appropriation d’un smartphone, d’un ordinateur portable ou d’une tablette ou tout autre objet connecté, est devenue un phénomène social, notamment avec la démocratisation des TIC. Les sociologues parlent «d’hyperconnexion et de cyberdépendance».

L’ordinateur est avant tout un outil, la problématique réside principalement dans l’utilisation excessive du médium. Il peut y avoir des cyberdépendances aux SMS, aux réseaux sociaux, à regarder compulsivement ses e-mail. Le partage de vidéos est un phénomène mondial : ce type de sites est immensément populaire auprès des jeunes qui les utilisent massivement en tant que spectateurs. La fascination peut conduire à l’addiction, mais pas seulement.

«Comme pour toute addiction, il y aurait d’autres causes derrière la cyberdépendance, comme les problèmes familiaux, l’échec conjugal, la perte d’un être cher, l’échec scolaire, le stress au travail, et j’en passe. Toutes ces causes peuvent donc amener un individu à fuir la réalité en se réfugiant dans le virtuel», avait déclaré Rahali F. Djalila, spécialisée en cyberpsychologie, lors d’une précédente enquête d’El Watan.

YouTube booste les feuilletons ramadanesques

Dans ce contexte, il faut noter que l’utilisation d’internet pendant le mois de Ramadhan enregistre une augmentation sensible par rapport aux autres mois de l’année, notamment des réseaux sociaux qui sont pris d’assaut par les jeûneurs, car considérés comme des espaces pour s’informer et passer le temps avant l’iftar et pour se divertir durant la soirée.

Les internautes échangent des conversations, suivent des célébrités, lisent certains sujets d’actualité et commentent les feuilletons et séries diffusés sur la télévision et YouTube. Les rapports montrent une augmentation significative de l’utilisation de YouTube pendant le Ramadhan, car les spectateurs regardent du contenu plus longtemps et s’engagent plus activement.

La forte consommation d’internet est aussi boostée par les offres des opérateurs télécoms. Ooredoo par exemple accompagne ses clients pendant le mois sacré du Ramadhan et lance une offre promotionnelle exceptionnelle leur permettant de mieux profiter de l’internet durant tout le mois sacré.

En effet, pour chaque rechargement de 1500 DA et plus, le client pourra profiter d’un bonus internet supplémentaire de 30 Go ainsi que d’une souscription gratuite à Anaflix valable pendant 30 jours, une application 100% algérienne innovante qui apporte une touche à la fois culturelle et ludique.

Anaflix valorise le patrimoine cinématographique algérien en proposant diverses productions adaptées à tous les goûts. Algérie Télécom (AT) lance aussi une promotion spéciale Ramadhan sur ses services internet permettant à ses clients résidentiels de bénéficier de bonus «exceptionnels» pouvant atteindre 6500 DA.

Certaines œuvres dramatiques ont suscité la controverse avant même le début de leur diffusion. L’activité en ligne augmente considérablement, ce qui met la pression sur les marques qui tentent de tirer le meilleur parti de ce mois. 

Trois stratégies sont adoptées : le style storytelling (mise en récit) dans les campagnes publicitaires, leur lancement pendant que les Algériens regardent la télévision ou surfent sur internet et mise en évidence du caractère festif du mois sacré. 

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