Une immense foule s’est déplacée, samedi dernier, au village Ighzer Iwaquren, relevant de la commune de Saharidj, au nord-est de Bouira, pour commémorer la date historique du 6 mai 1957.
Une occasion pour les jeunes générations d’apprendre davantage sur les sacrifices consentis par leurs ancêtres durant la glorieuse Révolution de 1954.
Cette année, les festivités de commémoration se sont déroulées en présence du ministre des Moudjahidines et des Ayants droits, Laïd Rebigua, et du wali de Bouira.
Il y a 66 ans, ledit village, perché sur les hauteurs de la chaine des montagnes du Djurdjura, avait subi la barbarie de l’armée coloniale française, à cause du soutien de ses habitants aux combattants de l’Armée de libération nationale.
La petite bourgade a été réduite en cendres et ses habitants ont été déportés et placés dans un camp de concentration devenu, par la suite, l’actuelle ville de Raffour, sur la RN 15. Le village Ighzer Iwaquren et ses environs furent le théâtre de nombreuses grandes batailles et violents accrochages entre les moudjahidine et la horde coloniale.
A quelques dizaines de mètres à l’ouest du village fut érigé aussi un hôpital de l’Armée de libération nationale (ALN). Et c’est à cet endroit qu’est tombée au champ d’honneur la valeureuse héroïne Malika Gaïd et ses compagnons lors d’une opération de ratissage menée par le sinistre général Marcel Bigeard, un certain 28 juin 1957.
A Thala aussi, non loin de la bourgade d’Ighzer Iwaquren, la foule et les officiels se sont recueillis à la mémoire des 52 martyrs tombés lors d’une grande bataille ayant eu lieu le 18 et le 19 décembre 1959. Une promesse a été faite par le wali d’édifier une stèle commémorative sur les lieux.
Par ailleurs, la ville de Raffour a accueilli plusieurs activités commémoratives, culturelles et sportives, organisées par le comité du village Ighzer Iwaquren sur la place publique du 6-Mai 1957. Entre autres, des soirées musicales, de la poésie, exhibitions d’arts martiaux, une course de chevaux (fantasia) avec la participation de plusieurs wilayas du pays.
Toujours à Raffour, s’est tenue, le 12 du mois courant, la troisième édition du semi-marathon auquel ont participé 631 athlètes issus de 32 wilayas du pays. Au classement général, c’est Kaskas Abdelkader de la wilaya de Mascara qui est arrivé premier, suivi de Amar Ghilas, de la wilaya de Boumerdès en deuxième position et de Brahim Mohamed de la wilaya de Blida en troisième position.
La lauréate du semi-marathon est Naoual Abbas, de la wilaya de Bordj Bou Arreridj, suivie de Halima Boughazi d’Alger et Ouardia Hamag en 3e position. Le doyen du challenge sportif, Nordine Djemaoune, âgé de 83 ans, a été honoré. Il a parcouru la distance du semi-marathon en 1 h 52 mn.