C’est un tout petit bout de femme. De petite taille. Mais elle est grande par son talent et sa spontanéité. Elle nous vient d’Irlande. Elle a 31 ans, elle a à son actif 7 albums, elle est chanteuse, guitariste, gauchère et pianiste. Bien qu’elle ait égaré ses bagages, ses guitares, ses instruments quelque part à Paris, Wallis Bird, a mis sens dessus-dessous le TNA, samedi soir, lors de la clôture du Festival européen s’étant déroulé du 23 juin au 1er juillet 2022 au TNA, au T. Costantine et au cinéma Maghreb (ex-Régent), à Oran, sous le thème «Musiqu’Elles».
Wallis Bird nous vient d’Irlande – n’ayant pas de représentation diplomatique en Algérie. Un pays participant pour la première fois au Festival européen d’Alger. Wallis Bird nous vient du pays de la bonne musique. Le pays de U2, The Chieftains, Bob Geldof, Enya, Van Morrison, Sinead O’Connor, The Cranberris, Boy George, The Corrs ou encore Niall Horan du groupe One Direction. Une dubliner comme le grand écrivain James Joyce.
Donc, Wallis Bird a très bien représenté son pays parmi une quinzaine de pays membres de l’Union européenne, à savoir le Portugal, les Pays-Bas, l’Italie, la Suède, la République Tchèque, la Belgique, la France, la Hongrie, la Pologne, l’Allemagne, l’Espagne, la Grèce, l’Autriche, le Danemark. «Salam ! Je me produis pour la première fois en Algérie. Je suis si honorée de jouer ici et surtout assurer la clôture du Festival européen d’Alger.
Je remercie infiniment le staff, les organisateurs, tout le monde. Oh mon Dieu, quel beau pays que vous avez … ! J’aime cette ville, j’adore ce pays. Vous êtes si ouverts et hospitaliers…Choukran ! » s’adressera-t-elle au public qui l’a déjà adoptée. Parce que Wallis, elle «cause» beaucoup avec le public et s’amuse même avec lui.
Une soirée de «rave»
Cette fille, cette « blondie », très spontanée et sincère comme artiste. Elle ne ment, ni simule. C’est l’esprit des Irlandais. Nous avons découvert une talentueuse artiste pop, très «stone» qui a offert une soirée de «rave». Oui, puisque cela s’est terminé avec un beat technoïde ressuscitant la musique populaire irlandaise. Wallis Bird interprétera Home, What’s Wrong With Changing , I Am So Tired of That Line, To My Bones, Hardly Hardly, That’s What Life Is For, Blossoms in the Street, Life Is Long, Brutal Honesty, Change, Time It Is Not Waiting, I Am So Tired of That Line, All for You… Des titres suivis, accompagnés et ovationnés par le public. Du “Irish coffee” au TNA.
Cette «riot girl» n’était pas dut dépaysée à Alger. Bird est souvent comparé à des auteurs-compositeurs-interprètes célèbres comme Ani DiFranco, Fiona Apple ou la jeune Janis Joplin. Dans ses chansons, elle fusionne des éléments de musique folklorique traditionnelle, de blues et de funk avec un son rock énergique fait à la main. Sa voix exceptionnelle permet un répertoire déjà énorme allant des ballades folkloriques douces aux chansons entraînantes.
Une dubliner, une berliner
Elle a commencé à jouer avec divers groupes et groupes avant de se lancer en solo. Grâce à l’école de musique de Ballyfermot «rock School» à Dublin, en Irlande, elle a eu la chance d’assister à un atelier de musique européenne en 2005 qui allait changer sa vie : «Quand je suis arrivée à Hammelburg en Allemagne, où se trouvait l’atelier de musique européenne, je pensais que ce serait une semaine de boisson et peut-être un peu de musique, je ne m’attendais pas à ce que ça se passe comme ça !». Avec son septième album studio Hands (ou Nine And A Half Songs for Nine AndA Half Fingers) qui sort aujourd’hui, nous avons pensé qu’il était grand temps de rencontrer l’auteure-compositrice-interprète. Wallis Bird est née le 31 décembre 1982 à Meath, Irlande.
La première fois que Bird découvrit la musique, elle avait 6 mois et reçut sa première guitare des mains de son père. Née gauchère, elle perd les 5 doigts de sa main gauche lors d’un accident de tondeuse (4 purent être recousus), elle a pris l’habitude de jouer avec une guitare pour droitier à l’envers, ce qui contribue à son style de jeu peu conventionnel. Après l’école, Bird se dirige vers la capitale irlandaise, Dublin, pour étudier l’écriture de chansons à l’école de rock de Ballyfermot. C’est là qu’elle fit la rencontre d’un membre de groupe Aoife O’Sullivan.
Dane et Uwe Matschke, tel père telle fille
La première partie de la soirée de clôture du 22e Festival européen d’Alger a été assurée par le duo nous venant de Grèce. Danae et Uwe Matschke. Les Matschke! La musique, surtout savante, classique, chez-eux, est une histoire de famille. Car il s’agit d’une fille, Danae Matschke et son père, pianiste. Mais quand vous écoutez, appréciez leur récital, et bien, c’est la fille qui dépasse son « papa ».
Parce que talentueuse, virtuose. Entre les notes pianistiques noires et blanches, Danae a fait montre d’une dextérité. Cette excellence. Elle joue avec grâce et aisance. Son archet arrache des notes mélancoliques, indolentes, romantiques, joviales ou festives.
Et puis cette dramaturgie dans l’exécution. Danae Papamattheou – Matschke a une technique irréprochable, un son brillant au violon, une riche palette de sons colorés et une collection fascinante de moyens d’expression.
Danae Papamattheou-Matschke joue sur un violon fabriqué par Carlo Ferdinando Landolfi, Milan 1760. En tant que soliste et chambriste enthousiaste, elle se produit régulièrement dans des festivals de musique internationaux tels que le Festival De Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, le Festival international Mendelssohn de Hambourg, le Festival international de musique Pharos, le Festival des jeunes artistes de Samos et le Festival international de musique de Molyvos.
Festival international de musique ainsi que dans les grands centres de musique tels que le Gewandhaus Leipzig, la Philharmonie de l’Elbe et la Laeiszhalle de Hambourg, le Centre national des arts de la scène de Pékin et les salles de concert d’Athènes et de Thessalonique.
Danae Papamattheou - Matschke est la première lauréate de nombreux concours nationaux et internationaux, tels que le Concours International de Violon « Andrea Postacchini» (IT), «Henri Marteau», «Jugend musiziert» (DE), le Concours International pour Jeunes Solistes «Ersi Saratsi» et le «Concours Panhellénique de Violon» (GR).
En outre, elle a remporté des prix spéciaux pour la meilleure interprétation d’une œuvre virtuose au concours international de violon «Henri Marteau» et pour la meilleure interprétation d’une œuvre contemporaine au «Prix international Szymon Goldberg» (DE).
Elle a été honorée à plusieurs reprises par des subventions d’organisations internationales à but non lucratif pour ses réalisations exceptionnelles. Elle a été boursière de l’Association des amis de la musique d’Athènes, de la «Fondation Alexandros S. Onassis», de la «Deutsche Stiftung Musikleben», de la «Fondation Hermann et Milena Ebel» et de la «Fondation Berenberg Bank».
À l’âge de 11 ans, elle fait ses débuts
A l’âge de 11 ans, elle fait ses débuts dans des festivals de musique grecque, bientôt suivis de concerts dans des villes allemandes avec des critiques de presse enthousiastes : Née à Athènes, elle prend ses premières leçons de violon dans sa ville natale, suivies d’études au «Musikgymnasium Schloss Belvedere» à Weimar avec Jost Witter, à l’Université Mozarteum de Salzbourg avec Igor Ozim et à l’Université de musique et de théâtre de Hambourg avec Tanja Becker - Bender, toutes complétées avec les plus hautes distinctions.
Aujourd’hui, elle est doctorante à l’Université macédonienne de Thessalonique. Le thème du 22e Festival européen était «Musiqu’Elles».
La musique conjuguée au féminin pluriel. L’école des femmes. La gent masculine ne peut qu’apprendre.