L’Iran a appelé hier les Etats-Unis à «cesser d’utiliser le langage de la menace», alors que Washington a promis des représailles après la mort de trois militaires dans une attaque imputée à un groupe pro-iranien.
«L’Amérique doit cesser d’utiliser le langage de la menace» et doit «se concentrer sur une solution politique», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, lors du Conseil des ministres, selon l’agence officielle Irna, relayée par l'AFP.
Il a promis que la riposte de l’Iran serait «incisive et immédiate» en cas d’attaque de la part des Etats-Unis. Le président américain, Joe Biden, qui avait dit tenir l’Iran «responsable» d’avoir fourni l’armement nécessaire à l’attaque de drone ayant visé dimanche une base logistique américaine située en Jordanie, a promis mardi une réponse qui prendra probablement la forme de représailles «multiples».
La République islamique a nié toute implication dans la frappe et affirmé que les groupes armés anti-américains au Moyen-Orient ne prenaient «pas d’ordre de la République islamique». Le chef des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, le général Hossein Salami, a averti hier que l’Iran est prêt à «répondre» à toute attaque.
«Nous ne cherchons pas la guerre, mais nous n’avons pas peur de la guerre», a-t-il déclaré, cité par l’agence Tasnim. Ces dernières semaines, l’armée américaine a répliqué, de manière ciblée, contre des groupes pro-Iran en Irak et en Syrie, tout comme elle a frappé au Yémen les Houthis, un mouvement soutenu par Téhéran qui multiplie les attaques contre des navires en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden.