Le groupe malaisien «Lion» a entamé les procédures de réalisation en Algérie de projets industriels «structurels importants» pour un coût de 6 milliards de dollars, ce qui permettrait de générer près de 10 000 postes d'emploi, a indiqué hier le directeur général de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI), Omar Rekkache.
Dans une déclaration à l'APS, M. Rekkache a indiqué avoir reçu, lundi au siège de l'Agence, une délégation conduite par le Pdg de «Lion group», arguant qu'il a été convenu «d'entamer les procédures d'inscription du portefeuille de projets auprès de l'Agence, d'autant que le groupe malaisien a effectivement entamé les procédures de création de son entreprise en Algérie».
Il a ajouté que cette visite intervient après la rencontre qui l'a réuni avec les responsables du groupe, en février dernier, pour examiner le climat des affaires en Algérie et les opportunités d'investissement offertes, soulignant que «les responsables du groupe, rassurés sur les bonnes conditions d'investissement et la volonté sincère de les accompagner, sont revenus avec des projets concrets».
Le portefeuille du groupe malaisien comprend, selon le même responsable, des projets d'exploitation de ressources minières, comme l'aluminium et les minerais de fer destinés à l'exploitation industrielle qui seront réalisés en deux phases. La première phase concerne le transfert de l'unité de production de la fonte de briquetage à chaud avec une capacité de 1,7 million de tonnes/an de la Malaisie vers l'Algérie, et la réalisation d'une nouvelle unité de production de paillettes avec une capacité de 4 millions de tonnes/an, et ce, à la faveur d'un investissement d'une valeur globale de 3,7 milliards de dollars. La deuxième phase porte sur la concrétisation du projet de production de l'alliage d'aluminium et la réalisation d'une centrale électrique de haute capacité, et ce, pour garantir l'autoproduction énergétique, a-t-il souligné.
Concernant les zones qui accueilleront ces projets, le DG a indiqué qu'elles seront déterminées après la promulgation de la loi fixant les conditions et les modalités d'octroi du foncier économique relevant du domaine privé de l'Etat et destiné à la réalisation de projets d'investissement.
Par ailleurs, M. Rekkache a fait savoir que le Groupe Lion a affiché l'intérêt d'investir dans l'aménagement de grandes zones industrielles, peu importe l'endroit, et de drainer les investissements étrangers. Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, avait reçu, dimanche, une délégation du groupe Lion avec laquelle il a passé en revue les opportunités d'investissement, notamment en matière d'exploitation des ressources minières.
Créé dans les années 1930 du siècle dernier, le groupe malaisien est actuellement actif en Malaisie, mais aussi en Chine, à Singapour, à Hong Kong, au Cambodge et au Laos essentiellement dans les secteurs des mines, de la sidérurgie, du développement immobilier, de l'agriculture, des services et de la vente au détail.