Le chef de l’Etat a ordonné, dimanche, l’affectation de 10 milliards de dinars du Fonds des catastrophes naturelles pour indemniser les sinistrés des récentes intempéries et reloger, dans un délai de 48 heures, toutes les personnes ayant perdu intégralement leurs logements.
Les sinistrés des récentes intempéries qui ont affecté plusieurs wilayas du pays seront indemnisés et pris en charge cette semaine par le gouvernent, a annoncé, hier, Mohamed Dahmani, chargé d’études et de synthèse au cabinet du ministère de l’Intérieur.
«Toutes les familles qui ont perdu leur logement seront relogés, toutes les maisons touchées seront réhabilitées aux frais de l'État, et tous les pêcheurs ayant perdu leurs bateaux de pêche seront indemnisés et bénéficieront d'une allocation de 20 000 à 30 000 DA jusqu'à la remise en service du port», a-t-il souligné lors de son passage sur les ondes de la radio nationale.
«Que les citoyens soient rassurés. Cette opération aura lieu cette semaine conformément aux instructions du président de la République», a-t-il ajouté. Les commissions sont actuellement mobilisées pour prendre en charge les familles sinistrées, selon lui.
Le chef de l’Etat a ordonné, dimanche, l’affectation de 10 milliards de dinars du Fonds des catastrophes naturelles pour indemniser les sinistrés des récentes intempéries et reloger, dans un délai de 48 heures, toutes les personnes ayant perdu intégralement leur logement, a rappelé Dahmani.
La Protection civile, qui mobilisé plus de 1100 agents et 110 plongeurs lors des intempéries, «a sauvé près de 200 personnes en situation dangereuse» a-t-il fait savoir. Le chargé d'études et de synthèse au cabinet du ministère de l’Intérieur a imputé les inondations aux changements climatiques.
«Il y a eu des pluies qui dépassaient de loin les prévisions météorologiques. Nous ne sommes plus devant des inondations provoquées par les crues des oueds ou des remontrées d’eau. Nous faisons face à des phénomènes extrêmes qui sont dus aux changements climatiques. Lorsque les pluies étaient diluviennes, il était difficile d’intervenir.
On était obligés d’attendre que cela se termine pour pouvoir intervenir. Souvent, on est surpris par les dégâts et c’est quasiment inévitable. Mais, on peut améliorer la situation», a-t-il expliqué. L’invité de la radio a indiqué que «les collectivités territoriales ont leur part de responsabilité» à propos des dégâts occasionnés par les pluies diluviennes.
«Il y a une part des dégâts qui est inévitables. Comment éviter le pire ? Le projet de loi concernant les risques majeurs sera présenté incessamment au Conseil du gouvernement et après au Conseil des ministres. On doit changer de paradigme en passant de la gestion des catastrophes à la gestion des risques majeurs», a plaidé ce responsable au ministère de l’Intérieur.
Par ailleurs, il a balayé d’un revers de la main les propos de certains qui reprocheraient au gouvernent d’avoir abandonné les sinistrés. «La réaction de l’Etat est immédiate et urgente comme à l’accoutumée. Il y a aura des gens qui diront que les victimes ont été laissées pour compte ou qu’elles vont être abandonnées.
Bien sûr que non, l’Etat est toujours là ! Il n’y a pas un Etat dans le monde qui indemnise les gens de cette manière. L’effort de solidarité de l’Etat avec ses concitoyens est extraordinaire. Les gens n’ont pas d’inquiétude à avoir sur ce sujet», a rassuré Mohamed Dahmani.