De par ses dangers, directs ou sournois, aujourd’hui avérés, la surexposition des mineurs aux écrans ne cesse de susciter de vives inquiétudes auprès des institutions, organismes ou autres organisations œuvrant pour la protection de l’enfance dans le monde.
La cyberdépendance peut entraîner «des séquelles physiques et psychologiques, comme des troubles du sommeil, une prise de poids due à la sédentarité, des épisodes d’agressivité ou encore du décrochage scolaire», prévient-on. Et avec la révolution de l’Intelligence artificielle (IA) cette «épée à double tranchant», ayant connu une fulgurante révolution à l’échelle planétaire, de nouvelles menaces, plus sérieuses, guettent cette frange de la société si fragile et vulnérable : «Les outils d’intelligence artificielle générateurs comme ChatGPT, Gemini de Google et Copilot de Microsoft sont rapidement devenus partie intégrante de notre vie quotidienne.
Avec Meta intégrant des chatbots dans des plateformes populaires comme Whats'App Facebook et Instagram, la technologie est plus accessible que jamais. Pour les enfants grandissant dans ce monde piloté par l’IA, les implications sont à la fois enthousiasmantes et préoccupantes», met en garde KnowBe4 Africa, service sud-africain dédié à de sécurité informatique, à travers un communiqué transmis ce week-end à notre rédaction par Apo Group.
S’ils offrent «des opportunités sans précédent pour l’apprentissage, la créativité et la résolution de problèmes. Les enfants pouvant les utiliser pour créer des œuvres d’art, composer de la musique, écrire des histoires et même apprendre de nouvelles langues grâce à des méthodes interactives passionnantes», les outils IA, comme avec toute autre technologie transformatrice, apportent, néanmoins, avec eux une série de risques potentiels que les parents, les éducateurs et les décideurs politiques doivent examiner attentivement. S’en remettre aux outils de l’IA avec confiance excessive est susceptible d’exposer l’enfant à des menaces allant des «problèmes relativement peu importants, comme l’utilisation des données d’un enfant à des fins de publicité ciblée, à des préoccupations plus graves.
Parce que les chatbots peuvent suivre les conversations, les préférences et les comportements, ils peuvent créer des profils détaillés des utilisateurs enfants. Lorsqu’ils sont utilisés à des fins malveillantes, ces informations peuvent permettre des tactiques de manipulation puissantes pour répandre la désinformation, la polarisation ou le harcèlement».
Dans l’attente que soient mis en place les garde-fous appropriés, «les parents devront surveiller l’utilisation de l’IA par leurs enfants et contrer leurs effets négatifs en introduisant quelques règles familiales», insistera-t-on. Surtout que les effets secondaires psychologiques de la sur-utilisation des autres technologies comme les réseaux sociaux, sont de plus en plus perceptibles chez les adolescents et les enfants ; «hausse de l’anxiété, de la dépression, de l’agressivité sociale, du manque de sommeil et une perte d’interactions significatives avec les autres». Et avec l’intégration des chatbots IA dans les plateformes les plus populaires comme Whats'App, Facebook et Instagram, les risques peuvent prendre d’autres formes plus graves et difficilement maitrisables.