Intégration économique régionale : La création des zones économiques spéciales s’accélère en Afrique

29/11/2023 mis à jour: 07:04
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Photo : D. R.

Le groupe Oxford Business (OBG), en partenariat avec l’Association mondiale des organismes de promotion de l’investissement (Waipa), vient de publier un rapport-focus sur le rôle des zones économiques spéciales (ZES) dans une perspective d’intégration régionale, à travers la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Intitulée «Les zones économiques en Afrique», cette première collaboration avec la Waipa est revenue sur le développement des ZES au cours de ces dernières années dans le continent africain, où le défi de l’intégration économique et commerciale tarde toujours à être relevé. D’où le rôle des ZES, selon les rédacteurs du rapport.

En effet, l’Afrique, avec environ 60% des ZES du continent développé depuis 2000, a accéléré la création de ces zones et une autre vague de développement a commencé au début des années 2020 avec la création de nouvelles zones.

Ainsi, environ 2,6 milliards de dollars ont été dépensés pour le développement des zones franches de l’Afrique, en six mois, le Kenya abritait le plus grand nombre de ZES, avec 61, suivi du Nigeria, avec 38, de l’Ethiopie, avec 18, et de l’Egypte, avec 10.

La sous-région avec le plus grand nombre de zones franches était l’Afrique de l’Est, avec environ 50% du total, suivi par l’Afrique de l’Ouest avec 24%, et l’Afrique du Nord avec 10%. Au total, à ce jour, 37 pays africains disposent d’au moins une ZES, dont environ la moitié est pleinement opérationnelle.

La plupart de ces zones sont multi-activités, abritant de nombreuses industries plutôt que production spécialisée. Cependant, en dépit «d’une augmentation de la construction de zones franches, de nombreuses ZES restent sous-développées ou sous-utilisées», souligne le rapport. Conséquences : «La contribution des ZES dans la création d’emplois sur tout le continent reste marginale.»

Le rapport, qui met en valeur l’immense potentiel des ZES sous l’égide de la ZLECAf, les décrivant comme des hubs dynamiques favorisant l’innovation, la diversification économique et une croissance durable, appelle justement à assurer certaines conditions. Et ce, de manière à permettre à ces zones de jouer pleinement leur rôle dans l’intégration régionale.

De plus, le rapport souligne l’importance du développement d’infrastructures de soutien dans les domaines du transport, de l’énergie et du numérique. «Une infrastructure robuste renforce l’attrait des ZES, réduit les barrières logistiques et favorise l’intégration économique régionale et le commerce», indiquent OBG et Waipa dans leur étude conjointe.

Mais, faudrait-il adopter une approche holistique pour cultiver les ZES. D’où «le rôle crucial des considérations des principes de nature environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) dans le façonnement du développement des ZES en Afrique», selon Ismail Ersahin, directeur exécutif de la Waipa.

Harry van Schaick, directeur éditorial d’OBG pour l’Afrique, a de son côté souligné «l’impératif des considérations des principes ESG dans le développement des ZES africaines».

Il a évoqué dans ce sillage la planification verte et la mise en place de pratiques équitables pour les travailleurs. Il a relevé aussi le rôle pivot des infrastructures de soutien et la nécessité d’adhérer à des cadres réglementaires stables, et ce, dans l’objectif d’attirer davantage de ZES et de la promouvoir l’intégration régionale. 

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