Nombre d’associations travaillent en ayant un local et une subvention, fut-elle timide, au moment où d’autres ne bénéficient pas d‘aide financière et ne disposent pas de siège leur permettant d’activer dans des conditions meilleures.
Au-delà du bénévolat et de l’action caritative, ces dernières fonctionnent avec des moyens du bord qui leur permettent tout juste de ne pas baisser rideau, à l’image de l’association Saned de Bologhine qui s’occupe de quelques enfants trisomiques et des gosses atteints d’autisme ou de l’association Rayan El Kheyr sise à Draria qui ne ménage aucun effort pour soulager un tant soit peu les familles en détresse.
Les bénévoles exerçant au sein de cette dernière s’arrangent entre eux pour honorer le prix de la location du local, prenant leur mal en patience pour voir un jour proche les collectivités locales leur attribuer un espace. Walou ! Rien que des promesses, lancent certain(e)s ou président(e)s d’associations, à l’image de l’association écologique et environnementale qui, l’espace de vingt ans, a dû, elle aussi, déchanter.
Sa demande de disposer d’un espace avait atterri au fond du tiroir, avant de se voir signifier que le refus est dicté par la non-conformité du dossier administratif… Et pourtant, ce ne sont pas les locaux pleins… de vide qui manquent. A Bologhine, pour ne citer que cette entité géographique, des espaces restent inexploités, à l’image du beau local de plusieurs dizaines de mètres carrés sis derrière l’ex-rue Salvandy, squatté en partie.
Et bien d’autres bâtiments sont en ‘’friche’’, comme l’édifice qui a l’air d’un petit manoir, en l’occurrence l’ex-pouponnière gérée à un certain moment par l’Epic Presco. Mais les gestionnaires de la chose publique en avaient décidé autrement.
Après avoir fait l’objet de travaux de rénovation, le bel espace qui s’ouvre sur le boulevard Emir Khaled change de statut. Il sera destiné, au grand dépit de nos mioches, en mal d’espace pédagogique et récréatif, à abriter les hôtes de la wilaya s’il n’est pas des banquets qui y sont tout simplement organisés…
A croire que nos enfants ne méritent pas pareil lieu pour s’y épanouir, avant le pré-scolaire. «Pourquoi ne pas le restituer aux enfants !» tempêtent des mamans habitant la localité.
De manière plus claire, quelle est la raison qui préside à ne pas le remettre aux mains de l’Epic Presco qui, forte du caractère commercial, pourra accueillir les petits garnements et leur offrir un beau cadre.
Il n’est pas aussi mal à propos de réfléchir, soit dit en passant, à capitaliser le château de la Vigie – ex-école publique plastiquée par l’OAS en 1962, avant d’être restaurée en 2018. Mais, depuis, ce beau joyau avec piscine pour les convives et volée d’escaliers jusqu’à la plage, est livré aux quatre vents et aux embruns de lamer.
Cet espace, après avoir siphonné des milliards de centimes du Trésor public affectés pour son «relookage», semble ne servir à rien, s’il n’accueille pas des pensionnaires privilégiés.
Idem pour le centre de formation de Bologhine, fermé depuis des lustres. N’est-ce pas que le ministère de tutelle gagnerait à reprendre ce lieu désaffecté pour le mettre au service de ceux qui sont désireux de s’initier à l’apprentissage des petits métiers ?