Nos forêts constituent un véritable poumon pour notre planète Terre qui continue à tousser, peinant à libérer suffisamment d’oxygène pour pouvoir couvrir l’énorme quantité de gaz carbonique que nos industriels lâchent de plus en plus dans notre environnement qui baigne dans un climat on ne peut plus souffreteux. C’est une évidence niaise, me diriez-vous.
Cependant, on ne dira pas assez sur les bienfaits que procurent ces espaces forestiers qui participent à l’écosystème, renfermant une flore et une faune inestimables que nous, homo sapiens, nous attelons à notre grand dam, à détruire en partie, que cela soit dans les zones amazoniennes ou dans quelque endroit en Afrique australe. Il est vrai que nous dépendons de ce que Dame Nature nous livre, comme ressources pour notre bien-être et notre confort quotidien. Mais quelle image sommes-nous en train de rendre à cette manne qui, à cette allure, ne tardera pas à tarir ?
Cela étant, le papier que vous livre sous vos mirettes votre humble serviteur cible ce geste anti écolo dont font montre les citoyens de notre beau pays. Une randonnée en famille sur les hauteurs de la Mitidja, en l’occurrence le parc national de Chréa, – reconnu réserve de biosphère par l’Unesco en 2002 – nous édifie sur le comportement des férus du pique-nique, ou ce tourisme de masse qu’on a tendance à tordre le cou. Ce n’est pas interdit de s’installer entre copains ou en famille dans un bois ou dans une clairière au cœur d’une forêt. Mais cela donne le haut-le-cœur, lorsqu’on voit les sentiers et les sentes de ce massif blidéen, enjolivé de pins d’Alep, de chênes vert et de cèdres, notamment, mais jonchés par endroits de détritus : ces restes de victuailles, dont une moitié est abandonnée au pied des arbres. Un décor qui est, le moins qu’on puisse dire, attristant, en dépit des panneaux de sensibilisation exhortant les pique-niqueurs à préserver l’aire forestière qui est avant tout la leur.
Ce qui nous manque, c’est ce petit geste pourtant facile et primaire : celui de laisser propre l’endroit comme nous l’avons trouvé. Serait-ce si pénible au papa, à la maman, à la mamie et à la ribambelle de prendre congé de ce bel endroit qui les a accueillis en prenant la peine de débarrasser le plancher d’une bonne partie des restes de leur mangeaille, des bouteilles plastique, canettes, sachets et autres types d’emballage, semés à tous vents. Serait-ce une corvée de lever le camp de ce lieu de farniente qui leur a permis se s’y avachir, l’espace d’un après-midi, pour se ressourcer un chouia ?
Ou faut-il carrément «planter» un garde-forestier à chaque coin de la forêt pour les sensibiliser à ne pas nuire à ces espaces verdoyants… Autrement dit, ne pas… scier la branche sur laquelle ils sont assis ? Dont acte.