L’Association des distributeurs pharmaceutiques algériens (Adpha) se félicite des inspections effectuées la semaine dernière au niveau des établissements par des équipes mixtes d’inspection, regroupant les ministères de l’Industrie pharmaceutique et du Commerce, dans le cadre de la lutte contre la rétention de produits pharmaceutiques entrant dans le protocole de soins de la Covid-19.
A l’issue de ces opérations de contrôle, des mises en demeure et la fermeture provisoire de deux entreprises ont été annoncées, rappelle l’Adpha. Et de préciser qu’aucun de ses adhérents n’est concerné par ces deux décisions de fermeture provisoire.
«Notre association se félicite du lancement de ces inspections qu’elle considère comme salutaires pour l’approvisionnement des patients, pour la politique nationale de santé publique», tout comme pour «le bon fonctionnement de notre marché», a déclaré l’Adpha dans un communiqué rendu public hier. Elle souhaite que ces inspections «soient conduites de manière régulière tout au long de l’année et à tous les niveaux de distribution».
L’Adpha relève néanmoins que, dans certains cas, il est difficile d’appliquer à la lettre les instructions du ministère de l’Industrie pharmaceutique et fait savoir que ce problème a été posé lors d’ une réunion avec les services de l’Inspection générale au ministère de l’Industrie pharmaceutique, tout en soulignant les contraintes auxquelles font face les distributeurs.
«Cette réunion a notamment permis de clarifier un certain nombre de points qui, dans certains cas, peuvent contrarier objectivement l’obligation de distribution des produits dans les 48 heures et ayant entraîné l’envoi de quelques mises en demeure contestables», poursuit l’association.
Elle cite le cas des entreprises disposant de plusieurs filiales et qui ne peuvent pas toujours organiser, entre elles, le dispatching de leurs produits dans le délai des 48 heures, le cas des entreprises qui approvisionnent «des régions lointaines du pays et qui, de ce fait, ne peuvent organiser que des rotations hebdomadaires. Elles sont ainsi tenues de conserver les produits une semaine, au risque de pénaliser leur clientèle la plus éloignée, comme c’est le cas pour les régions de I’extrême sud de notre pays».
Par ailleurs l’Adpha signale également le cas des produits inscrits dans le protocole Covid et qui sont en stock non commandé par les pharmaciens d’officine ainsi que le décalage au-delà des 48 heures constaté entre les dates de réception des produits et celle portée sur la facture du fournisseur chez certains établissements installés à l’intérieur du pays.
Ainsi, l’Adpha a décidé, selon le même communiqué, de saisir officiellement les associations des producteurs et importateurs pharmaceutiques pour porter à leur connaissance que «certains de leurs membres recourent quelquefois à de la vente concomitante ou à d’autres pratiques non éthiques, en particulier pour les médicaments utilisés dans le protocole de lutte contre la Covid-l9. Nous leur avons demandé de sensibiliser cette frange minoritaire de leurs membres afin qu’elle se conforme aux lois et réglements en vigueur».
L’Adpha rappelle que la distribution des produits pharmaceutiques se caractérise par sa totale transparence et sa traçabilité, il reste «l’un des rares secteurs aujourd’hui à ne pas être gangrené́ par les pratiques de l’informel».
Elle rappelle également «le travail éminent et de longue haleine que les grossistes répartiteurs accomplissent à longueur d’année pour garantir, dans le plein respect des standards de la distribution pharmaceutique, la disponibilité du médicament dans les coins les plus reculés du vaste territoire de l’Algérie».
Et de réitérer son engagement total à travailler main dans la main avec les autorités publiques compétentes afin de surmonter les multiples désagréments occasionnés par une pandémie qui affecte la planète entière et dont les effets nocifs ne sont toujours pas pleinement résorbés.