Mouloud Belaid, président de l’Apama, a appelé à mettre à jour certains textes juridiques régissant le secteur en les adaptant aux évolutions que connaît le secteur maritime à l’international. Il s’agit notamment, a-t-il soutenu, du code maritime, qui date de 1998, et certains de ses textes d’application.
Des experts et professionnels dans le domaine maritime ont souligné, lors d’une conférence tenue lundi à Alger, la nécessité d’accélérer le processus de digitalisation des ports par lesquels transitent 95% des échanges commerciaux de l’Algérie.
S’exprimant lors de la première édition de la Conférence internationale sur l’économie maritime (CIEM), organisée par World Trade Center Algiers et le cabinet Global Trade Support, sous le thème «Perspectives pour catalyser une économie maritime durable en méditerranée», les participants ont jugé «primordial» de passer à la vitesse supérieure en matière de digitalisation vu la croissance énorme du commerce mondial de marchandises par voie maritime.
Dans ce cadre, le président de la Fédération nationale de la logistique a appelé dans son intervention pour mettre de la digitalisation des services aéroportuaires une priorité, soulignant l’importance de la mise en place d’un guichet unique pour la gestion dématérialisée de ces prestations, permettant aux opérateurs d’y effectuer leurs formalités.
Il a également insisté sur le rôle de l’innovation dans la gestion des plateformes portuaires nationales, estimant que la numérisation représentait un facteur de réduction des coûts, ce qui permettrait d’améliorer la compétitivité du produit algérien à l’international.
Pour sa part, Mouloud Belaid, président de l’Association professionnelle des agents maritimes algériens (Apama), a mis en exergue dans son intervention les potentialités dont dispose l’Algérie dans le domaine maritime notamment ses infrastructures portuaires existantes et futures. Il a appelé à ce titre à mettre à jour certains textes juridiques régissant le secteur en les adaptant aux évolutions que connaît le secteur maritime à l’international.
Il s’agit notamment du code maritime qui date de 1998 et certains de ses textes d’application, a-t-il soutenu. De son côté, Abdelkrim Rezzal, expert dans le domaine maritime, a souligné que le secteur a besoin «de bases solides institutionnelles, législatives, réglementaires et organisationnelles», appelant à mettre en place une «autorité maritime et portuaire centrale» comme première étape pour construire une industrie maritime pérenne dans le cadre d’une approche «stratégique et globale».
Il s’agit aussi d’arriver à un «développement harmonieux de toutes les activités comme le transport maritime, les ports, les activités connexes, la réparation et la construction navales, la logistique, la formation et la coopération».
Evoquant le renforcement des capacités du pavillon national qui ne couvre actuellement qu’une petite part des échanges commerciaux, M. Rezzal a indiqué qu’il pourra couvrir à terme 25% du commerce extérieur de l’Algérie.
Cela passera, selon lui, par l’amélioration du climat des affaires pour attirer l’investissement dans le domaine maritime, le renforcement de la compétitivité des entreprises mais aussi par l’entrée prochaine de la nouvelle compagnie maritime CNAN El Djazaïr née de la fusion de la CNAN Nord et la CNAN Med.
Selon les données communiquées lors de cette rencontre, 90% du volume du commerce mondial de marchandises et de services estimé à 32 000 milliards de dollars s’effectuent par voie maritime.