L’Association internationale du transport aérien (IATA) prévoit des revenus record de près de 100 milliards de dollars durant l’année en cours. La crise de la pandémie semble être largement dépassée.
L’aviation s’est remise de la pandémie et connaît une croissance rentable pour répondre aux besoins des personnes en matière de transport aérien et de transport de marchandises», a affirmé le directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA), Willie Walsh, dans un rapport sur l’industrie du transport aérien rendu public, hier, à l’occasion de sa 80e Assemblée générale à Dubaï.
Le secteur semble promis à de bonnes perspectives puisque, selon cette association, en 2024, «les compagnies aériennes relieront près de cinq milliards de personnes sur 22 000 itinéraires et 39 millions de vols» et comptent livrer «62 millions de tonnes de marchandises, ce qui rendra possible un commerce de 8 300 milliards de dollars». De même qu’elle prévoit des revenus record de près de 1000 milliards de dollars durant l’année en cours, tandis que les dépenses, elles, atteindront «également un niveau record de 936 milliards de dollars».
Le rapport souligne que le bénéfice net sera de 30,5 milliards de dollars. «Ce n’est malheureusement pas un record et cela représente une marge nette d’un peu plus de 3%. Mais compte tenu de la situation dans laquelle nous nous trouvions il y a seulement quelques années, il s’agit là d’une réussite majeure», a-t-il indiqué. L’IATA prévoit, désormais, de transporter 4,96 milliards de personnes cette année, a-t-elle annoncé, hier, selon l’AFP, lors de son assemblée générale à Dubaï (Emirats arabes unis).
En 2023, note la même source, les compagnies aériennes ont engrangé 27,4 milliards de dollars, contre 23,3 milliards mentionnés dans ses précédentes projections, en décembre dernier. Cette année, les compagnies aériennes dans leur ensemble devraient obtenir, selon les prévisions, «un retour sur capital investi de 5,7%, ce qui est bien inférieur au coût moyen du capital de 9%».
Le DG prend appui sur ces statistiques pour inciter les gouvernements à ne pas trop recourir à cette industrie pour avoir de «nouvelles recettes fiscales». La crise sanitaire avait fait précipiter le secteur aérien dans d’énormes difficultés financières. L’IATA a évalué les pertes à 183 milliards de dollars entre 2020 et 2022.
«Néanmoins, nous méritons de célébrer le travail acharné qui a permis à notre industrie de sortir du gouffre, tout en reconnaissant que nous restons coincés entre un environnement de concurrence féroce en aval et le manque de concurrence de la chaîne d’approvisionnement oligopolistique en amont. De plus, la meilleure chose que je puisse dire à propos des exaspérations de la chaîne d’approvisionnement de ces dernières années, c’est qu’elles ne semblent pas s’être aggravées», a déclaré le DG de l’organisation.
Abordant le volet sécurité, l’on considère que l’année 2023 a été «la plus sûre à bien des égards». «Il n’y a eu aucun accident mortel parmi nos 336 membres ou parmi les 433 transporteurs enregistrés auprès de l’IOSA. A l’échelle mondiale, il y a eu un accident mortel qui a coûté la vie à 72 personnes, un rappel tragique que la sécurité doit être gagnée à chaque vol. Et les récents incidents de turbulences graves ont une fois de plus mis ce rappel en évidence», peut-on y lire.