«Une enveloppe de 3,5 milliards de dinars a été allouée à ce complexe industriel pour lui permettre d’insuffler une nouvelle dynamique économique. Et ce, suite aux instructions et directives du président de la République», a déclaré le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, hier, à Tizi Ouzou.
L’Eniem, l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager qui se trouve à 7 kilomètres à l’est de Tizi-Ouzou, bénéficiera d’un plan de redressement. Une enveloppe de 3,5 milliards de dinars a été octroyée à ce complexe industriel, dans le cadre d’un plan de relance, a indiqué, hier, Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, lors de sa visite de travail et d’inspection effectuée dans la wilaya de Tizi Ouzou.
L’Eniem patauge dans une situation inédite marquée, notamment, par l’arrêt de la production durant plusieurs mois, en raison de l’absence de la matière première nécessaire pour la fabrication de cuisinières, de réfrigérateurs, de climatiseurs et de machines à laver. L’Eniem est réputée pour fabriquer des produits de qualité.
Les multiples subventions de sauvetage accordées par l’Etat à cette entreprise qui emploie 1700 ouvriers n’ont rien donné, elles ont été absorbées dans les salaires des travailleurs. «L’État a décidé d’octroyer cette subvention pour la relance de l’activité de l’entreprise qui connaît d’énormes difficultés depuis quelques années.
Pour rappel, une enveloppe de 3,5 milliards de dinars a été notifiée, le 1er avril dernier, à l’Eniem, dans le cadre du plan de redressement visant la relance de ce complexe industriel», a déclaré le même représentant du gouvernement qui a insisté sur la nécessité de redémarrer la machine, histoire de se remettre sur orbite et d’entamer la commercialisation des climatiseurs dès l’été de l’année en cours, et ce, pour passer, ensuite, aux autres produits, en 2025.
Cette nouvelle cagnotte permettra à l’Eniem d’insuffler une nouvelle dynamique économique de manière à réinvestir le marché avec des produits de qualité. Ancien fleuron de l’industrie algérienne, cette entreprise a traversé, depuis plusieurs années, une zone de fortes turbulences caractérisée, notamment, par l’endettement, les grèves à répétition, le chômage technique et même la menace de licenciement.
Les multiples plans de sauvetage engagés par l’Etat pour aider ce complexe industriel à décoller n’ont pas abouti aux objectifs escomptés. L’Eniem se trouvait dans l’incapacité de trouver des financements pour l’achat de la matière première.
Les travailleurs ont été, maintes fois, mis en congé technique, suite à des difficultés financières et au refus de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) de débloquer à l’entreprise des crédits destinés au financement des approvisionnements en pièces CKD et SKD.
«L’Etat a fait beaucoup d’efforts pour sauvegarder ce fleuron de l’industrie nationale. Et ce, suite aux instructions du président de la République qui a tenu à ce que ce complexe retrouve sa place naturelle qu’il a occupée jusqu’aux années 2018-2019. Les responsables de l’Eniem doivent utiliser cette enveloppe pour produire de la valeur et garantir la pérennité de l’activité.
Chaque dinar doit être utilisé au profit de l’entreprise. Il faut des résultats. Les dirigeants, les travailleurs et les représentants des salariés doivent veiller à la préservation de l’entreprise. Il faut des objectifs très clairs pour atteindre la performance souhaitée», a insisté M. Aoun.
Par ailleurs, toujours dans le cadre de son déplacement dans la wilaya de Tizi Ouzou, Ali Aoun s’est déplacé à Azazga où il a visité le complexe public, Electro-industries, qui a signé, pour rappel, en mars 2018, un partenariat avec une entreprise indienne et Sonelgaz. Il s’agit de la création d’une nouvelle usine de production de transformateurs de grande puissance.
Le retard enregistré dans le lancement de cette nouvelle usine a suscité une colère noire chez le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique qui a visité aussi une usine de la céramique Izerkhaf et une unité de fabrication de médicaments à Ouarkik, dans la commune d’Azazga.