Pour la énième fois, la barbarie israélienne a plongé le malheureux peuple palestinien dans l’horreur. Encore une fois, ce sont des écoliers qui sont principalement visés. Ghaza n’en finit pas de pleurer et de verser son sang. Mercredi dernier, c’était un 11 septembre, date terrible s’il en est.
Dans la foulée, Benyamin Netanyahu et son complice Yaov Gallant ont ajouté à leur sinistre tableau de chasse des Palestiniens désarmés, qu'accompagnent dans leur martyre des fonctionnaires des Nations unies, devenus eux aussi depuis quelques semaines des cibles privilégiées des criminels israéliens qui, pour essayer de tromper une nouvelle fois l’opinion internationale, prétendent qu’ils ont assassiné des «terroristes» du Hamas.
Des camps de toile, qu’Israël avait lui-même désigné comme «refuge humanitaire» aux malheureux civils sans défense, sont devenus des proies faciles pour l’armée d’assassins israéliens. Le monde entier assiste impuissant et médusé à un génocide qui rappelle l’opération d’extermination des juifs par l’armée nazie durant la Seconde Guerre mondiale. Même l’Occident, qui traditionnellement regardait avec bienveillance l’aventurisme d’Israël, ne cache plus son écœurement.
Des pays européens, comme la Grande-Bretagne, le Danemark ou la Suède, ont décidé d’imposer un embargo sur les ventes d’armes à Israël. Il n’y a plus que Joe Biden qui fait semblant de croire qu’«Israël a le droit de se défendre» au point de considérer que le récent assassinat d’une Américaine à Ghaza par les sionistes est «un accident». Sans réfléchir aux conséquences de son comportement pour l’Amérique, laquelle a perdu son honneur et son respect pour son soutien à un génocide que la planète entière considère comme tel et qu’elle condamne fermement. Le président américain, en fin de mandat, a pris la décision de mettre les intérêts d’Israël au-dessus de ceux des Etats-Unis.
Pourtant, il aurait dû tirer les leçons de l’histoire et s’interroger. Le dernier massacre d’écoliers a eu lieu un mercredi 11 septembre. Une date très importante pour l’Amérique et qui lui rappelle de très mauvais souvenirs. Il y a de cela 23 ans, tombaient les tours jumelles du World Trade Center percutées par deux avions détournés par des pirates, ainsi que d’autres structures officielles américaines, 3000 Américains ont été tués, une opération kamikaze qui a permis pour la première fois de son histoire de porter la guerre sur le territoire des Etats-Unis.
Ces derniers se sont-ils interrogés sérieusement sur un tel désastre ?
De toute évidence, ils n’ont pas retenu la leçon alors qu’ils ont eu 23 ans pour essayer de comprendre les faits. Un milliardaire saoudien, Oussama Ben Laden, décide d’abandonner les bienfaits de la terre et de se réfugier dans les montagnes afghanes d’où il consacre toute sa fortune à la guerre contre son ennemi : l’Amérique. Il considère que celle-ci est responsable des malheurs du monde arabo-musulman et qu’elle est de ce fait l’ennemi de l’islam. Et surtout, la cause palestinienne ! Elle mérite de ce fait un châtiment. L’ambassade US à Nairobi est rasée par un attentat au camion bourré d’explosifs. Un navire de guerre américain, l’USS Cole, est attaqué aux larges du Yémen, opération qui sera suivie par celle du Pentagone et du World Trade Center. Pour cette dernière action, 19 jeunes, en majorité des Saoudiens qui ne manquaient de rien et qui avaient la vie devant eux, décident d’aller au sacrifice suprême. Toute la jeunesse arabo-musulmane a vu en eux des héros.
Un exemple à suivre. Ils ont contribué à venger, par leur courage, les souffrances infligées au peuple palestinien par Israël et son principal protecteur et complice, les Etats-Unis. Les deux pays récidivent aujourd’hui dans une action génocidaire qui répand les graines de la haine et de la colère. Toute la jeunesse du monde manifeste ouvertement son soutien à ce peuple martyrisé depuis 1948. Washington est en train de semer en vue d’un nouveau 11 septembre 2001.
On ne sait pas si les Américains sont conscients du mal qu’ils sont en train de faire aux opprimés du Moyen-Orient. Un autre réveil pourrait être plus brutal et plus horrible encore. Il est dur de lier son destin à celui de criminels mus, en plus, par une sorte de messianisme d’un autre temps.