Après une longue période marquée par des restrictions aux importations, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations annonce l’assouplissement de ces opérations via le recours à la numérisation.
La mise en œuvre de cette décision sera effective à partir du 1er novembre prochain. En effet, dans un communiqué rendu public à cet effet, le département du Commerce annonce l’entrée en service, à partir du 1er novembre prochain au niveau de toutes ses directions de wilaya, de la plateforme numérique dédiée au retrait du certificat de respect exigé pour l’activité d’importation des matières premières et des produits et marchandises destinés à la revente en l’état.
Cette plateforme vise, selon la même source, à rapprocher l’administration des opérateurs économiques, renforcer la transparence, réduire la bureaucratie et assurer des prestations plus rapides et efficaces, en permettant à l’opérateur d’introduire et de suivre sa demande pour obtenir électroniquement ledit document.
Ce service a, faut-il le noter, fait l’objet d’une présentation le 11 octobre. Il entre dans le cadre de la numérisation des mesures administratives liées au secteur. Il sera lancé à titre expérimental le 15 octobre en cours, selon la même source. Aussi, dans ce cadre, des opérateurs économiques ont révélé, le 11 octobre, avoir reçu la domiciliation bancaire pour commencer à importer de nombreux produits, notamment des pièces détachées automobiles, des cosmétiques et des ustensiles ménagers. Ce qui était prévu conformément aux orientations du président, Abdelmadjid Tebbboune.
Dans ce sillage, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural avait annoncé, le 10 septembre dernier, la réouverture de l’importation de viandes rouges et blanches. D’ailleurs, le ministère brésilien de l’Agriculture a annoncé, le 12 octobre, dans un communiqué repris par l’agence britannique Reuters, que le Brésil et l’Algérie ont conclu les négociations concernant l’ouverture du marché algérien à la viande de poulet brésilienne, après avoir examiné les certifications et établi les exigences en matière de santé et de sécurité.
A titre indicatif, le Brésil est le plus grand exportateur et le deuxième producteur mondial de viande de poulet. Il consacre en moyenne 36% de la production nationale au marché étranger. «Les exportations brésiliennes de ce produit en 2023 ont déjà atteint, jusqu’en août, 6,73 milliards de dollars, soit un chiffre de 5,5% supérieur au total atteint au cours de la même période de 2022», indique la même source.
Pour rappel, un représentant du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a annoncé, début octobre, la prochaine arrivée sur le marché de 20 000 tonnes de viandes rouges et 10 000 tonnes de viandes blanches. Comme première mesure d’urgence, une autorisation spéciale a été délivrée pour l’importation de 350 000 tonnes de viandes blanches, selon la même source. Il reste à attendre l’impact de cette mesure sur les prix qui sont toujours en hausse.