Ils ont été présentés devant la section antiterroriste de Sidi M’hamed : Douze individus soupçonnés de pyromanie écroués

29/07/2023 mis à jour: 00:19
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Tribunal de Sidi M’hamed à Alger

Il y a six jours, le lundi 25 juillet, des incendies ravageurs ont embrasé les forêts de plusieurs villes du pays, causant, selon le dernier bilan, la mort de 40 personnes. 

Au lendemain de la catastrophe, les parquets de la République des tribunaux des wilayas touchées par les incendies ont ouvert des enquêtes pour déterminer l’origine de ces feux. Les parquets de Béjaïa et de jijel ont indiqué dans un communiqué rendu public que dans le cas où l’origine intentionnelle des départs de feu serait établie, les dossiers seraient transférés à la section antiterroriste du tribunal de Sidi M’hamed à Alger, conformément à la procédure en vigueur.

 Ainsi, les investigations des services de sécurité ont permis l’arrestation de présumés pyromanes à Béjaïa, Skikda et Bouira. Au total, 12 suspects  ont été présentés devant la section antiterroriste de Sidi M’hamed qui a ordonné leur incarcération. «Douze individus soupçonnés d’être à l’origine des feux ayant ravagé des forêts dans plusieurs wilayas du pays ont été placés,  jeudi 27 juillet 2023, en détention préventive par le juge d’instruction près le pôle chargé de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé du Tribunal de Sidi M’hamed», a annoncé, jeudi, cette juridiction dans un communiqué rendu public. 

Les dossiers des mis en cause ont été transmis au pôle chargé de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé près le tribunal de Sidi M’hamed par les parquets d’Amizour et Akbou (dans la wilaya de Béjaïa), de Lakhdaria (wilaya de Bouira) et El Harrouch, collo et Tamalous dépendant de la wilaya de skikda. Les autorités judiciaires concernées ont annoncé l’ouverture d'enquêtes judiciaire contre les suspects. 

Il appartient donc à la justice d’établir avec exactitude la responsabilité des suspects et de prononcer des verdicts conformément à la loi et suivant ce qu’elle aura collecté comme preuves à charge ou à décharge. «De par notre expérience, il est impossible que l’origine de ces départs de feu soit naturelle, il s’agit d’incendies criminels et il faut que la justice s’implique», avaient suggéré les responsables de conservateurs des forêts. 

Depuis, un projet de loi a été élaboré et les sanctions pénales à l’encontre des personnes ayant volontairement provoqué un départ de feu ont été renforcées. En effet, les auteurs  d’incendies criminels de forêt sont passibles de peines allant jusqu’à 30 ans de prison ferme, voire la réclusion à perpétuité si l’incendie a causé la mort d’individus. «Ainsi, est puni de la réclusion à perpétuité quiconque met le feu volontairement à des biens forestiers appartenant à l’Etat. 

Par contre, une personne qui met le feu volontairement soit à des forêts ou à des bois, taillis ou disposés en tas ou en stères à l’intérieur des forêts, lorsque ces biens ne lui appartiennent pas, risque 5 à 10 ans de prison et une amende de 500 000 à 1 000 000 DA », note le texte. 

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